Après les inondations qui ont dévasté une partie de la Belgique, les frontaliers souhaitent venir en aide à leurs voisins. A qui s'adresser ? Comment savoir si mon don est utile ? France 3 vous donne quelques pistes.
Ce 20 juillet, à 12h, toute la Belgique s'est tue. Une minute de silence, et une journée de deuil national pour les 31 morts et les 70 personnes toujours portées disparues, emportées par les lourdes inondations qui ont déferlé notamment sur la région de Liège, à l'Est du pays, les 14 et 15 juillet. Chaudfontaine, Trooz, Dison, Pepinster, Angleur ou Chênée font partie des communes les plus dévastées : l'eau a atteint plusieurs mètres de hauteur. D'autres villes plus frontalières ont aussi dû faire face aux intempéries, comme la commune de Rochefort.
Depuis le 16 juillet, "l'eau s'est progressivement retirée dévoilant un paysage de désolation : maisons éventrées, voitures empilées, branchages et détritus amoncelés contre des ponts" décrit l'Agence France Presse. De nombreux nordistes souhaitent venir en aide à leurs voisins belges, mais ne savent pas forcément vers où diriger leur énergie. Voici quelques pistes pour agir.
Le don d'argent : une première possibilité
La Croix Rouge belge est évidemment pleinement mobilisée pour venir en aide aux sinistrés. La page d'accueil de leur site internet propose directement de faire un don au fonds d'urgence de cette organisation, via un formulaire en ligne disponible en suivant ce lien. Et ne vous inquiétez pas, il n'y aura jamais trop : si les fonds deviennent suffisants pour gérer la crise en cours, votre don sera conservé et réutilisé dans une future situation d'urgence.
Des cagnottes se sont aussi lancées à plus petite échelle, comme celle constitué par les membres de La place du village, une petite émission culturelle diffusée sur TV8. Ouverte sur Leechi, elle espère toucher d'autres publics que la Croix Rouge, à qui les fonds seront reversés une fois l'appel au dons clos.
Les dons en nature, mais pas n'importe lesquels
Les associations et les victimes des inondations ont encore de nombreux besoins sur les lieux du drame. La donnerie de Comines (59) organise une collecte ces 20 et 21 juillet et a dressé une liste précise des équipements utiles : produits d'hygiène, hygiène bébé, alimentation pour animaux, produits d'entretiens...
La liste est longue mais, il est important de le noter, elle exclut les dons de vêtements. C'est en effet une demande formelle de la Croix Rouge belge, qui salue la vague de solidarité de la population, mais qui rencontre des problèmes logistiques inattendus. "Il s’agit d’abord de sauver des vies, de mettre tout le monde à l’abri et maintenant de débuter les importants travaux de nettoyage et d’enlèvement des débris. Nous sommes partout submergés de dons en nature, surtout des vêtements, et cela freine nos opérations de secours, jusqu’à nous empêcher d’agir par endroit. Il faut vraiment nous laisser intervenir sur le terrain maintenant : c’est là que nous devons être", écrit l'œuvre de charité dans un communiqué.
Se rendre sur place !
C'est la suite du texte de la Croix Rouge : si les centres de dons en nature sont saturés, il y a toujours besoin de bras pour "prêter main forte aux sinistrés pour les opérations de nettoyage". C'est d'ailleurs le projet d'un petit groupe de Français, partis ce matin vers la Belgique pour y faire du déblayage et du nettoyage. Arnaud Van Robaeys, créateur de la page Facebook Les bons plans de la Panne est à l'origine de cette mobilisation qui recherche encore des volontaires. En effet, si beaucoup de personnes ont crié leur enthousiasme sur le réseau social, peu sont ceux qui étaient rééllement au départ ce matin.
"Notre action principale, c'est d'aller faire le ménage dans les maisons. On a des brouettes, des pelles, pour déblayer d'abord. On est attendus à Rochefort, et on va nous donner un plan de route, notre feuille de travail disons. Peut-être qu'on aura aussi besoin de nous à la logistique, en tout cas on met nos petits muscles à leur disposition !" s'écrie Arnaud Van Robaeys. L'équipe va se relayer jusqu'à la fin de la semaine, et recherche encore des volontaires. "Deux personnes restées à la Panne vont s'occuper de la logistique et organiser des covoiturages" détaille le fondateur, qui invite d'éventuels volontaires à le contacter depuis le groupe Facebook.