Après les inondations meurtrières ayant frappé le sud et l’est de la Belgique, la solidarité s’organise. Dans le Nord, des collectes ont lieu dans les communes frontalières pour venir en aide aux sinistrés de Comines à Onnaing.
On savait que la solidarité existait dans le département du Nord, et les habitants le prouvent une fois de plus. Au lendemain des inondations qui ont frappé le sud et l’est de la Belgique et ont fait au moins 27 morts, une trentaine de pompiers du SDIS du Nord s’étaient rendus dans la province de Liège pour porter secours aux sinistrés.
Ce week-end, ce sont cette fois les particuliers et les associations qui se sont mobilisés en organisant des collectes de vêtements, denrées alimentaires et produits d’hygiène. De Comines aux Valenciennois, tour d’horizon des initiatives solidaires.
#Verviers quand l'eau laisse place à la désolation https://t.co/TFTHgSyS8G
— RTBF info (@RTBFinfo) July 16, 2021
À Comines, un camion rempli en quelques heures seulement
Carine Damarez est présidente de la Donnerie, une association installée à Comines "où l’argent n’a pas sa place, explique-t-elle. Ici, les gens nous donnent ce dont ils n’ont plus besoin et on redonne par la suite".
Au lendemain des inondations survenues de l’autre côté de la frontière, elle a voulu agir. "On est voisins c’est vrai, mais c’est surtout l’humain qui prime dans ces moment-là", raconte la présidente de l’association.
Elle a donc lancé un appel aux dons sur le réseau social Facebook pour récolter des sacs de couchage, des oreillers, des draps ou du petit matériel de puériculture. "Il y a eu beaucoup de partages et le post a été vu par 45 000 internautes. Des gens de Saint-Omer et de Lens m’ont envoyé des messages parce qu’ils voulaient aider".
Un premier camion chargé est parti en Belgique ce samedi, direction la commune d’Heule de l’autre côté de la frontière où les dons ont ensuite été répartis selon les besoins et les zones les plus sinistrées.
"Je continue de récolter les dons mais c’est plutôt des éléments de nettoyage qui sont désormais demandés", précise Carine Damarez. Un second camion devrait partir dans le courant de la semaine.
"Aujourd’hui c’est eux, demain ça peut être nous"
Un élan de générosité qui s’est également déroulé dans d’autres villes frontalières, comme à Onnaing ou Trith-Saint-Léger dans le Valenciennois. "Quand on a vu les images à la télévision de cette catastrophe naturelle avec les inondations qui se sont passées sur le Hainaut, on n’a pas pu faire autrement que réagir et voir comment, à notre petite échelle, on pouvait aider les sinistrés", raconte Willy Dans, membre du collectif "Vivre ensemble au Poirier".
Ici comme ailleurs, de nombreux habitants ont déposé des sacs de vêtements. "Ils l’auraient sûrement fait pour nous", sourit Ludivine, les bras chargés de sacs remplis de vêtements pour enfants. "Aujourd’hui c’est eux, demain ça peut être nous".
Touchée par ces dons qui affluent, la Croix Rouge belge demande cependant d’éviter les dons de vêtements et de privilégier l’aide sur le terrain. "Les dons en nature sont tellement nombreux que désormais la réception, le stockage, le tri, sont autant de tâches qui mobilisent nos bénévoles et les empêchent d’agir par ailleurs", indique-t-elle. Message bien reçu dans le Valenciennois, puisque des secouristes et des jeunes des quartiers de Trith-Saint-Léger s’apprêtent à partir sur place pour aider à nettoyer et soutenir nos voisins belges.