Colère des agriculteurs, l'autoroute A2 coupée dans le sens Paris-Bruxelles à la frontière franco-belge

Il était 22h30, mercredi 4 décembre 2024 quand les agriculteurs se sont retrouvés à la frontière belge. Depuis, l'autoroute A2 est coupée au niveau de la frontière, au niveau de l'échangeur 25 Vicq. La sortie de l'autoroute est obligatoire.

Depuis le mercredi 4 décembre à 22h30, en raison d’un mouvement des agriculteurs Belges au niveau de la frontière, l'autoroute A2 est coupée dans le sens France - Belgique. Les Jeunes Agriculteurs belges se trouvent sur la commune d'Hensies, voisine de Saint-Aybert en France. Au niveau de l'échangeur numéro 25 Vicq, avant la frontière, la sortie de tous les véhicules est donc obligatoire.

Aux quatre coins de la Belgique, les jeunes agriculteurs de la FJA protestent contre l'accord de libre échange entre l'Union européenne et le Mercosur qui entre dans une phase de négociation cruciale, alors qu'un sommet en Uruguay se tient les 5 et 6 décembre.

Eviter l'A2 Paris-Bruxelles

Il est donc conseillé d'éviter de prendre l’autoroute A2 vers Bruxelles. Les poids lourds se trouvant sur les autoroutes A1 et A26 peuvent passer par Lille pour rejoindre la Belgique. 

Pour ceux se trouvant dans le Valenciennois, ils peuvent prendre l’autoroute A23 en direction de Lille pour rejoindre la Belgique.

Coté Belgique, sur la A16/E19, l’autoroute en direction de la France est fermée après Mons. Une déviation a été mise en place par la A16/E42 en direction de Tournai.

Les agriculteurs français dépités après la chute du gouvernement

Côté français, les agriculteurs laissent les Belges à la manœuvre. Eux aussi redoutent les effets du Mercosur, l'accord de libre-échange avec les pays d'Amérique du Sud. Et puis, les agriculteurs sont sonnés par la chute du gouvernement Barnier.

Jean-Christophe Rufin, vice-président de la FDSEA du Nord, lâche : " Pour nous, c'est une catastrophe, on avait acquis pas mal de choses qui devaient être validées dans le projet de loi de finances. C'est la deuxième fois qu'on négocie... à quoi ça sert ? Que faire derrière ?", s'interroge-t-il. "On sentait une ministre plus volontariste, elle bossait et nous voilà sans interlocuteur. On a du travail dans nos exploitations, les bêtes sont à l'intérieur, on va faire des réunions de travail".