Un adolescent de 13 ans a été libéré par la police belge après 42 jours de séquestration.
C'est une affaire hors du commun qui s'est dénouée en Belgique la nuit dernière. Un enfant de 13 ans enlevé à Genk, dans le nord du pays, a été libéré 42 jours après sa disparition.
L'affaire a débuté en plein confinement. L'adolescent est enlevé fin avril par des hommes lourdement armés qui se sont introduits violemment dans la maison de sa famille. Les ravisseurs réclament une rançon de 5 million d'euros.
Le contexte de l'affaire est complexe. C'est pour cette raison qu'elle ne remonte pas rapidement aux oreilles de la police. La famille d'Onur (prénom modifié) est connue des services de la justice en Belgique, notamment pour trafic de drogue. Elle décide de rechercher seule l'argent nécessaire mais le confinement leur complique la tâche, explique la RTBF. "Il s'agit d'une affaire crapuleuse liée au milieu de la drogue", a confié une source proche de l'enquête. L'oncle de l'enfant est considéré comme un parrain de la drogue. Il a été arrêté en 2019 et condamné à 15 années de réclusion pour trafic de cocaïne. La drogue arrivait par les ports d'Anvers, en Belgique, et de Rotterdam, aux Pays-Bas.
Un enfant de 13 ans enlevé à Genk, retrouvé 42 jours après sa disparition https://t.co/J4DxjCmskj
— RTBF info (@RTBFinfo) June 1, 2020
La police a lancé une enquête pendant le confinement et mis en place des écoutes téléphoniques ou envoyé des équipes sur le terrain. Des services à l'étranger ont également été sollicités car l'affaire a un lien avec le trafic international de cocaïne.
Ce lundi 1er juin dans la nuit, le jeune garçon a été libéré plus d’un mois après son enlèvement, grâce à une opération policière d'envergure. “Le jeune a été délivré peu après minuit et est rentré à pied après avoir été déposé à proximité”, a indiqué le directeur de la police locale lors d'une conférence de presse. "Les ravisseurs ont eu de fréquents contacts avec la famille et ont donné deux fois un signe de vie" du jeune garçon, a précisé le magistrat. Des photos ont été envoyées et ont laissé craindre pour la vie de l'adolescent.
Une partie de la rançon aurait été payée selon la RTBF et sept personnes ont été interpellées. Elles doivent comparaître ces lundi et mardi devant le juge d’instruction.