Julie Maninchedda, une djihadiste nordiste présumée morte en Syrie, a été condamnée à 10 ans de prison

Julie Maninchedda, djihadiste, qui est morte en Syrie selon ses parents, a été condamnée à 10 ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris. 

Elle est présumée morte en Syrie et pourtant... La Nordiste Julie Maninchedda, vient d'être condamnée ce lundi 3 février à Paris, par défaut, à dix ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste. Elle avait quitté la France en 2014 avec son mari allemand et ses trois enfants. Ces derniers ont, depuis, été rapatriés en France.

Le procès de cette jeune femme, née en 1992, s'est tenu au tribunal correctionnel de Paris, en l'absence d'avocat. Sa peine, conforme aux réquisitions du parquet, a été assortie d'une période de sûreté des deux tiers et un mandat d'arrêt a été décerné.
 


Une élève modèle


Son procès a eu lieu car la justice n'a "pas de preuves" de son décès, a observé la présidente. Pendant l'audience, la magistrate a retracé le parcours de cette jeune femme originaire de Libercourt dans le Pas-de-Calais. Élève modèle, elle avait obtenu son bac avec mention bien et avait fait deux années de prépa littéraire.

C'est en 2014 qu'elle rejoint la Syrie après s'être convertie et avoir épousé religieusement un Allemand, Martin Lemke, lui aussi converti à l'islam radical et rencontré lors d'une année d'étude outre-Rhin. 

Installée à Raqqa, capitale autoproclamée du "califat", Julie Maninchedda aurait raconté par WhatsApp à sa mère vouloir vivre "un vrai islam dans un vrai pays". Lors de ses échanges avec ses parents, elle aurait relaté la capture d'un pilote jordanien qui a été brûlé vif par ses geôliers début 2015.
 

En 2016, elle aurait souhaité revenir en France


Mais en novembre 2016, la jeune femme aurait émis "le désir de rentrer en France", avant de rompre le contact avec ses parents jusqu'en janvier 2018. A cette date, elle leur explique qu'elle a quitté son premier mari et le père de ses trois enfants pour sa violence. Elle avait obtenu le divorce par un tribunal islamique et s'était ensuite remariée à un Marocain, ancien combattant du groupe État islamique (EI). 

Ses derniers échanges avec ses parents remontent à octobre 2018. Quelques mois plus tard, ceux-ci apprennent que leurs trois petits-enfants se trouvent, sans aucun de leurs parents, dans le camp sous contrôle kurde d'Al Hol. Martin Lemke, leur père, a en effet été arrêté début 2019 alors qu'il tentait de fuir Baghouz, l'ultime réduit de l'EI.
 

Le couple Maninchedda entame alors des démarches et parvient à faire rapatrier les enfants en mars 2019 en France. A ce jour, les 3 enfants de 1, 3 et 5 ans sont toujours hebergés par des familles d'accueil.
 


 
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