Sept mineurs vivant seuls sur la "Jungle" de Calais ont pu rejoindre leurs familles au Royaume-Uni la semaine dernière et quatre pourraient en faire autant la semaine prochaine, a indiqué vendredi la Défenseure des enfants Geneviève Avenard.
D'après un bilan établi le 22 février, "environ 90 mineurs étaient présents dans le camp de la Lande et pouvaient prétendre à bénéficier du dispositif de regroupement familial en Grande-Bretagne où se trouverait un de leurs parents proches", a rappelé Mme Avenard, qui a rencontré vendredi son homologue britannique à Calais. Sur ces 90 enfants, "sept avaient déjà pu rejoindre leur famille la semaine dernière. Quatre autres enfants pourraient partir la semaine prochaine", indique Mme Avenard, adjointe du Défenseur des droits Jacques Toubon, dans un communiqué.
La Défenseure des enfants et la Commissaire des enfants en Angleterre, Anne Longfield, ont souligné "l'urgence d'accélérer et de simplifier sensiblement les procédures et la nécessité d'une plus grande coopération entre les deux pays afin que ces enfants puissent le plus rapidement possible rejoindre leurs proches". Le regroupement familial est l'un des leviers que la France cherche à actionner pour sortir de l'impasse migratoire à Calais. Début mars, François Hollande avait demandé à David Cameron que les mineurs isolés de Calais rejoignent "vite" et "de manière efficace" le Royaume-Uni s'ils y ont de la famille. Dans cette crise, Londres préfère en effet contribuer financièrement à la sécurisation des infrastructures à Calais et à l'hébergement sur place, et a remis début mars plus de 20 millions d'euros au pot de 60 millions déjà promis. Paris ne compte toutefois pas remettre en cause les accords du Touquet de 2003 régissant la gestion de la frontière franco-britannique.