Les associations d'aides aux migrants sont débordées par l'abondance des dons qui affluent de partout. Des aides en provenance de toute la France. Mais la générosité et la solidarité dépassent aussi nos frontières.
A Grande-Synthe, ce mardi, les 700 migrants du camp de l'Albeck se sont réveillés les pieds dans l'eau. Les tentes n'ont pas résisté à la pluie. ET il faudrait presque tout remplacer.Heureusement, les dons ne cessent d'affluer depuis quelques semaines. Le week-end dernier, des donateurs sont venus de Belgique, de Hollande et d'Angleterre, les bras chargés de marchandises. "Ils ont apporté de la nourriture, des vêtements, des chaussures, des couvertures, témoigne un migrant. C'est bien, mais nous on a envie de partir d'ici, on ne veut pas rester dans ce camp ! On veut aller en Angleterre, c'est tout. !"
Des Des Londoniens souhaitent passer quinze jours auprès des migrants. Au total, l'association Salam accueille une petite dizaine de nouveaux bénévoles. "La plupart des réfugiés ont pour destination finale l'Angleterre, alors on a le sentiment que c'est notre devoir d'aider la France, car c'est ici que cela pose problème ", aexplique l'une d'elles.
Le nombre de repas préparés a plus que doublé depuis le début de l'année. Quant aux stocks, les bénévoles ne savent plus où donner de la tête. "C'est la désorganisation totale... on ne peut plus là. "
Organiser la coordination
Pourtant, la coordination existe, au carrefour des solidarités. Autour de la table : une dizaine d'associations qui aident depuis longtemps les migrants du Dunkerquois. "On s'est organisés, explique Françoise Lavoisier de l'association Salam. Nos réserves sont pleines, c'est magnifique. Sauf que nos réserves, elles vont s'épuiser d'ici 15 jours-3semaines s'il n'y a plus d'aide. "Autour de Dunkerque, le nombre de migrants a presque triplé en 3 mois... Il y en aurait près d'un millier. Et les associations redoutent l'hiver qui arrive.