Le nombre de migrants présents à Grande-Synthe (Nord), près de Dunkerque, a connu une forte augmentation ces deux dernières semaines, passant de 880 à 1 600.
"On m'annonce la présence de 1 600 réfugiés sur le camp de ma ville", contre 880 selon un comptage le 7 octobre, a indiqué à l'AFP le maire écologiste Didier Carême, à la suite d'un conseil municipal tenu mardi. Le maire de cette commune de 22.000 habitants a qualifié ce chiffre "de très préoccupant", alors que le camp est situé sur un terrain où doivent débuter à l'été prochain des travaux pour bâtir un écoquartier dans cette ville qui se présente comme un laboratoire du développement durable.
"J'ai demandé au Premier ministre que l'Etat organise un accueil digne de ce nom en lieu et place des communes, car les chiffres ne permettent plus une intervention satisfaisante de la ville et des associations qui interviennent", a-t-il dit. Grande-Synthe est située à proximité du terminal portuaire de Loon-Plage et à une quarantaine de km à l'est de Calais. Avant la crise migratoire de cet été, le nombre de clandestins était d'environ cinquante.
Plus de 300 migrants à Teteghem
A Téteghem, "on est remonté à 312 migrants", a d'autre part déclaré à l'AFP Franck Dhersin maire (Les républicains) de cette ville de 7000 habitants du Dunkerquois, rappelant qu'il y avait 80 migrants au début de l'été et environ 280 début octobre. "J'aurais voulu évacuer le camp avant le 30 octobre, mais c'est compliqué, donc j'évacuerai le camp au 30 mars à la fin de la trêve hivernale", a dit M. Dhersin."En attendant, on va maintenir une pression très forte sur tout ce qui va s'installer autour du camp officiel", afin d'éviter une augmentation du nombre de clandestins, a-t-il assuré. Près de 8.000 migrants sont ainsi présents sur le littoral Nord de la France, en comptabilisant les 6 000 migrants présents dans la "Jungle" de Calais et les 2.000 dans ces deux camps du Dunkerquois.