Le premier groupe français de grande distribution, E.Leclerc, a reconnu mardi avoir vendu des reliquats de produits Lactalis concernés par le rappel du 21 décembre dans certains de ses magasins, dont Seclin.
Malgré l'application de cette mesure de rappel consécutive à la découverte d'une contamination aux salmonelles, "il apparaît que 984 produits ont malgré tout été vendus après le rappel dans plusieurs magasins", indique le distributeur dans un communiqué, sans localiser les points de vente concernés.
E.Leclerc explique avoir constaté le problème après avoir procédé à "un audit interne de vérification de la bonne application des mesures de retrait des produits de l'entreprise Lactalis" à la suite d'un problème identifié dans le magasin E.Leclerc de Seclin (Nord).
Du lait qui ne devrait plus être en vente depuis le 21 décembre
Vendredi, dans La Voix du Nord, une mère de famille d'Haubourdin racontait avoir acheté, le 2 janvier, dans cette grande surface, du lait Milumel 3e âge concerné par le rappel (il ne devait plus être vendu depuis le 21 décembre). "Le problème est que mon enfant en a consommé, qu’on attend maintenant de voir s’il a des symptômes de la salmonellose". Elle disait également vouloir porter plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui".
Les centres E.Leclerc procèdent à "un audit des procédures afin d'identifier précisément les raisons de ce dysfonctionnement et de mettre en place les mesures correctives nécessaires", ajoute le groupe qui dit avoir informé "l'administration compétente".
Le distributeur affirme avoir identifié les consommateurs ayant acheté les produits et "les directions des magasins les contactent actuellement individuellement".
Numéro vert
Un numéro vert 01.71.53.51.20 a été ouvert. Le 21 décembre, Lactalis a procédé au rappel de l'ensemble de ses laits et autres produits infantiles produits dans son usine de Craon (Mayenne) depuis février 2017 après la découverte d'une contamination aux salmonelles.
Un premier rappel de certains lots de laits infantiles avait été décrété le 2 décembre puis le gouvernement avait annoncé un retrait massif de produits issus de l'usine de Craon le 10 décembre.
La bactérie à l'origine de la contamination à la salmonelle de cette usine est probablement la même que celle qui a frappé le site en 2005, a indiqué lundi l'Institut Pasteur.
Au 20 décembre, Santé publique France avait recensé 35 nourrissons atteints de salmonellose en France depuis mi-août, dont 31 ayant consommé un lait infantile de l'usine de Craon. "Le nombre est assez faible" et "je ne pense pas qu'il devrait beaucoup évoluer", a estimé lundi Simon Le Hello, codirecteur duCentre national de référence salmonelle de l'Institut Pasteur, qui enquête sur cette bactérie.