L'absence de pluie conjuguée à une vague de chaleur provoquent de graves conséquences chez les insectes et les petits mammifères comme les hérissons.
Au beau milieu du parc urbain de Lomme, les bénévoles de l'association "les Blongios" font une séance de capture de libellules. Et s'ils trouvent quelques spécimens à étudier, il y en a beaucoup moins qu'au début de l'été. Aujourd'hui, ils sont revenus mais à pieds secs. Sol et végétaux aquatiques sont déssechés : une hécatombe pour les insectes.
Les libellules ont un cycle de vie larvaire de 3 à 7 ans. La sécheresse leur porte un préjudice qui mettra des années à être réparé. C'est au fond des marres, actuellement asséchées, que les larves se nichent habituellement et là, Denis Lagache, animateur pédagogique des Blongios n'en trouve pas. Ce qui l'interroge sur le devenir des populations et les conséquences que cela aura dans l'avenir sachant que "la libellule est connue pour être une grande régulatrice des moustiques". Elle mange notamment les larves de moustiques .
Les hérissons meurent de soif...et de faim !
Les interrogations sont les mêmes pour d'autres espèces, pas uniquement aquatiques. C'est tout un écosystème qui est fragilisé. Même les petits mammifères en souffrent, comme les hérissons. Ils n'ont plus de flaques d'eau pour s'abreuver, au point que Natuurpunt, l’association flamande de défense de la nature et de l’environnement, demande aux Belges de placer un récipient d'eau dans leur jardin.Et les petits mammifères sont aussi affammés, car à l'arrivée de l'automne "ils se nourrissent beaucoup de lombric, de vers de terre, de limaces et d'escargot. Or, comme les nuits sont très chaudes. Il fait très sec et la terre est sèche...ce qui fait que les vers de terre restent en profondeur" explique Yohan Tison, écologue des parcs et jardins de la ville de Lille.
Une source d'alimentation en moins, au moment où bon nombre d'animaux font leurs réserves de graisse avant l'hibernation. Une carrence qui pourrait s'avérer fatale, elle aussi.