Il y a des journées mondiales pour tout. Le 1er août, c'est celle de la frite belge, l'occasion de tenter de percer les secrets qui font le succès de ces bâtonnets de pomme de terre.
À Bruges, en Belgique, l'étape touristique tant attendue est bien sûr le passage dans une friterie. Sur la Grand'Place de Bruges, ils se pressent devant les friteries pour obtenir une portion généreusement recouverte de mayonnaise.
Mais d'après des experts locaux, les meilleures barquettes se savourent hors du centre-ville. « C'est une friterie qui est réputée dans le grand Bruges où même des restaurateurs étoilés viennent manger après le service», explique ce connaisseur.
Dans cette friterie, on en prépare 250 à 300 kilos tous les jours selon une vieille recette à base de pommes de terre bien fraîches, trempées dans de l'huile végétale ou de bœuf. Dorine De Rese, cogérante de la frituur Bosrand, détaille ce qui fait la différence, la cuisson :
«D'abord, la première fois, on met les frites dans un bain de 135 degrés pendant 15 minutes. Puis on les mets dans un deuxième bain de 175 degrés. Et après, c'est très important de bien secouer les frites.»
Des petits poissons
La légende est relatée dans le musée de la frite. Le légume serait devenu frite en Belgique, en 1650.David Verberen, du Musée de la frite à Bruges, nous raconte la naissance de la frite : «La Meuse était complètement gelée donc, il n'y avait pas de moyens de pêcher les petits poissons et du coup, on a découpé des pommes de terres en forme de petits poissons, de petites lamelles, qu'on a frit et c'est comme ça que la frite serait née»
La légende fait encore son chemin. Depuis 2014, le pays milite pour inscrire sa frite au patrimoine de l'Unesco.