Le prince Charles, le ministre de la Défense néo-zélandais et le secrétaire d'État français aux Anciens combattants ont honoré jeudi à Longueva (Somme) la mémoire des 8 000 soldats néo-zélandais tués ou blessés au cours de la bataille de la Somme en 1916.
Après les hymnes des deux pays, vers 11h00, ils ont prononcé chacun un discours au cours d'une cérémonie solennelle du centenaire de cette bataille au cimetière de la "Caterpillar Valley", où reposent 5 600 soldats dont 200 Néo-Zélandais.
Sur un mémorial sont gravés les noms des 1 200 hommes de la Force expéditionnaire néo-zélandaise qui n'ont pas de sépulture. "Il est difficile d'imaginer que ce paisible paysage qui s'offre aujourd'hui à nos yeux fut une terre infernale et désolée il y a de cela un siècle", a scandé, en uniforme militaire, le prince Charles, représentant la couronne britannique - souveraine en Nouvelle-Zélande.
Un combat "d'une férocité et d'une intensité extraordinaires"
"Aucun peuple n'a poussé plus loin l'engagement dans la Sommeque les Néo-Zélandais, qui y ont confirmé leur réputation de soldats exceptionnels. Ils ont porté, avec un courage et une ténacité sans limite, les valeurs de liberté que nous continuons à chérir encore aujourd'hui", a-t-il poursuivi.La bataille de la Somme a été un combat "d'une férocité et d'une intensité extraordinaires, qui a laissé des séquelles physiques et psychologiques sur toutes les personnes impliquées", a rappelé le ministre de la Défense néo-zélandais, Gerry Brownlee.
La France redevable
"Se retrouver ici et se souvenir de ce que ces hommes ont enduré constitue une leçon d'humilité", a-t-il souligné. "Ils furent 128 000 Néo-Zélandais à quitter leur île pour venir se battre en France aux côtés des alliés, au nom d'un esprit de fraternité qui allait se manifester au coeur des tranchées, au coeur de l'horreur", a salué Jean-Marc Todeschini, le secrétaire français d'État aux Anciens combattants. Selon lui, le cimetière rappelle "combien la France doit à ses alliés".Une sonnerie aux Morts a résonné. Après une minute de silence, l'assistance a été invitée à déposer des fleurs au pied du mémorial. La cérémonie a eu lieu en présence notamment du troisième bataillon d'Auckland et d'un bataillon de Northland.
Près de 7 800 militaires néo-zélandais sont enterrés en France.