"On sait que son arrivée ne va pas changer les choses en un claquement de doigts" : les supporters du LOSC sont résignés avant la première à domicile de leur nouvel entraîneur Frédéric Antonetti face au gros morceau Saint-Etienne mercredi en Ligue 1 (21h00).
"Antonetti n'y est pour rien dans l'histoire. Je ne pense pas qu'il sera sifflé", résume Mickaël, un des cadres de Go Rijsel Spirit, l'un des clubs de supporters du Losc. Il n'y a pas eu d'électrochoc pour le premier match du nouveau coach des Dogues, soldé samedi par une défaite à Angers (2-0)
qui a plongé Lille dans la zone de relégation. Les joueurs peuvent-ils être alors la cible de la colère des fans ? "C'est le moment de râler un bon coup, de bouger les joueurs, mais d'un autre côté, il faut aussi les encourager. Le but c'est de montrer que nous sommes tous unis", nuance encore ce responsable du club de supporters.
Antonetti, lui, ne cache pas les difficultés de son chantier : "Vous vouliez du changement en cinq jours, mais c'est trop court. Je cherche des
solutions, on fait en sorte d'intégrer ce qu'on voit aux entraînements. Le bilan vous le ferez quand je partirai". "Le match contre Saint-Etienne est une épreuve qu'il faudra surmonter, mais je ne m'arrête pas à mercredi. La mission c'est d'arriver à bon port en mai. On va peut-être sortir la tête de l'eau qu'en avril, on ne sait pas. Ça va être un travail de longue haleine, ça ne va pas se faire en trois semaines. Je m'attends à ce que les semaines à venir soient difficiles", a encore prévenu le Corse.
Absences
Pour ne rien arranger, il sera privé de quatre cadres: les défenseurs centraux Marko Basa, blessé aux adducteurs, et Renato Cvelli (suspendu), ainsi que les milieux Mounir Obbadi (orteil) et Sofiane Boufal, qui purgera son troisième et dernier match de suspension. Face aux Verts, les Dogues, qui possèdent la plus mauvaise attaque de Ligue 1 (8 buts en 15 rencontres), devront impérativement se montrer efficaces offensivement, leur péché mignon, et solides en défense malgré l'absence de la charnière habituelle.Comment vit le groupe du Losc au milieu de ces difficultés ? L'expérimenté milieu Florent Balmont a préféré rester dans un discours convenu dans ce type de circonstances: "On est en difficultés et on sait que la remontée va se faire tout doucement. Le groupe vit bien. Les générations ne sont pas les mêmes mais il y a du respect". Mais encore ? "On tire tous dans le même sens. Ça ne paie pas pour l'instant mais le plus important c'est de ne pas lâcher". Mais Balmont, au delà de ces paroles, connaît forcément les réalités du terrain. Une nouvelle défaite à domicile pourrait fissurer cette belle unité de façade et fragiliser un peu plus encore un groupe en manque de leader.