Interrogé sur de possibles sanctions, l'entraîneur de Lille ne "ne voudrai[t] pas que l'on fasse un exemple"
"Je ne voudrais pas que l'on fasse un exemple": l'entraîneur de Lille Christophe Galtier espère mercredi que le club, qui lutte pour son maintien, ne sera pas trop durement sanctionné pour l'envahissement du terrain par des supporters mécontents samedi dernier.
"Il faut que d'une situation négative on puisse ressortir du positif", a insisté mercredi le technicien, qui a indiqué que tous ses joueurs étaient "psychologiquement apte" à jouer vendredi à Monaco.
LOSC
LIVE : La conf' de Christophe Galtier avant AS Monaco - LOSC
Q : Comment s'est passé le retour à l'entraînement cette semaine ?
R : "Les joueurs ont beaucoup et bien travaillé, mais évidemment qu'à la reprise de l'entraînement en début de semaine, j'ai parlé avec mon groupe sur ce qui s'était passé samedi soir. En essayant de libérer la parole pour faire en sorte que tout le monde puisse évacuer la déception, ou la colère, ou les craintes, ou la peur. J'ai trouvé mes joueurs très peu bavards... Mais ensuite je les ai trouvés très actifs sur le terrain. Après on n'en a plus parlé car il fallait passer à autre chose, ce match à Monaco. D'un point de vue psychologique, tout le monde est apte. C'est bien, et il le faut."
Q : Comment avez-vous vécu personnellement les jours qui ont suivi ces incidents ?
R : "Il ne faut pas qu'on tire à boulets rouges sur le club, sur les supporters du LOSC par rapport à ce qui s'est passé. Malheureusement ce qui s'est passé samedi s'est produit en Angleterre, dans d'autres championnats et d'autres clubs. C'est un problème de société et on a du mal à stopper ça. Nous, au club, on ne doit pas être les responsables de ce qui se passe dans le football car malheureusement ça se passe partout. La direction, le staff et les joueurs, nous sommes tous responsables de la situation sportive. Mais les responsables de cet incident ce sont les gens qui sont rentrés sur le terrain."
Est-ce qu'un joueur qui pète les plombs sur le terrain n'est plus un joueur ?
Q : Considérez-vous qu'il y a un retour du hooliganisme en Europe ?
R : "Non, car les gens qui sont rentrés sur le terrain ne sont pas des hooligans. Ce sont des supporters qui ont pété les plombs. On m'a demandé si ceux qui avaient fait ça étaient vraiment des supporters... Est-ce qu'un joueur qui pète les plombs sur le terrain n'est plus un joueur ? Non, il reste un joueur mais ne doit plus reproduire cela. Les supporters ont pété les plombs par rapport à une situation. Je ne les a pas excusés après le match, je ne vais pas le faire maintenant. Mais je ne souhaite pas qu'on les traite de hooligans. Ce ne sont pas des hooligans. Je suis convaincu que ce qui s'est passé samedi ne va pas se renouveler. Je suis convaincu que les deux ou trois premiers qui ont sauté sur le terrain le regrettent aujourd'hui."
Q : Craignez-vous de lourdes sanctions disciplinaires ?
R : "Je suis entraîneur, pas juriste. Mais à partir du moment où le club a tout mis en oeuvre pour que la sécurité soit bien faite autour et dans le stade, pour éviter que ça se renouvelle et que les responsables sont identifiés... J'ose espérer qu'on n'ira pas jusqu'au retrait de points. Mais il y aura des sanctions, la Ligue ne laissera pas passer ça. Je ne voudrais pas que l'on fasse de ce qui s'est passé chez nous un exemple."
Il faut que d'une situation négative on puisse ressortir du positif
Q : Appréhendez-vous le prochain match à domicile ?
R : "On s'en serait passé mais c'est arrivé, on ne peut pas revenir en arrière. Il faut qu'on retrouve une atmosphère très positive pour ce prochain match à domicile contre Amiens. Si on dépense tous notre énergie sur ce qui va se passer sur ce match, on va s'épuiser, s'essouffler et perdre de l'influx et on ne sera pas au rendez-vous. Il faut que d'une situation négative on puisse ressortir du positif et là il y a des axes de travail."