Remettre au pas un vestiaire clanique, sonder le mercato d'hiver, redonner vie à une attaque moribonde : Frédéric Antonetti, qui a trouvé un accord dimanche pour entraîner le LOSC, sait ce qui l'attend dans une équipe en plein marasme.
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Après son triste match nul samedi chez le dernier, Troyes, le LOSC s'est encore enfoncé et pointe à la 17e place, avec le même nombre de points (14) que le dernier relégable, Bastia, qu'il devance à la différence de buts. Le technicien corse de 54 ans, qui sera présenté mardi à la presse, peut mettre son casque de chef de chantier.
Remettre de l'ordre dans le vestiaire
Le choix d'un homme à poigne tel que
Frédéric Antonetti n'est pas anodin. Samedi soir à Troyes, le président
Michel Seydoux et les dirigeants ont vite constaté que le comportement des joueurs sur et en dehors du terrain n'avait pas changé. Durant les premiers mois de compétition, le laxisme ambiant a permis à certains joueurs de se croire en terrain conquis. Recrutés, voire imposés pour certains, par Hervé Renard, ils ne se sont pas remis en question. Le vestiaire lillois est divisé en clans, notamment entre anciens et nouveaux joueurs, mais surtout le groupe est en plein doute. Si les cadres tels que Mavuba, Balmont, Enyeama ou Civelli, la seule bonne pioche du mercato, ont toujours affiché un état d'esprit remarquable, ce n'est pas le cas de tout le monde. Certains jeunes joueurs rechignent à effectuer les tâches défensives et ne font pas les efforts nécessaires, provoquant des tensions avec les cadres. Antonetti va donc devoir se montrer ferme et plusieurs joueurs devraient rapidement être écartés.
Préparer le mercato d'hiver
Le vestiaire lillois n'a pas seulement un problème de comportement, il est aussi en difficultés sur le plan qualitatif. L'inefficacité offensive perdure depuis de longues semaines,
Lille n'a marqué que 8 buts en 14 matches, le plus mauvais total de son histoire. Le changement d'entraîneur ne sera pas miraculeux.
Guirassy, Tallo, Guillaume, Benzia : toutes les solutions ont été essayées depuis le début de saison, sans résultat probant. Au contraire, les attaquants sont aujourd'hui tous plongés dans le doute. Là aussi, il faudra un gros travail de la part d'Antonetti pour en tirer le meilleur.
Jean-Michel Vandamme, le bras droit de Michel Seydoux, a avoué vendredi en conférence de presse que le
LOSC allait tenter de recruter un attaquant : "
On prépare déjà le mercato car même si on a un effectif de qualité, des choses doivent être améliorées."
Réanimer le secteur offensif
Pour ne pas sombrer dans la zone de relégation, le LOSC, qui n'a remporté qu'un seul de ces dix derniers matches de championnat, va devoir se remettre à gagner. Et pour cela, il va falloir marquer. Inefficaces, les Dogues parviennent toutefois à se créer plusieurs occasions par match, ce qui est encourageant. Seul hic, personne n'est là pour les convertir... Le manque d'efficacité illois est criant et un seul des huit buts a été marqué par un attaquant. Maladresse, manque de confiance, manque de talent: plusieurs raisons expliquent cela. Au-delà du problème des attaquants, Antonetti va surtout devoir travailler sur l'animation offensive, souvent proche du néant. Si Boufal a parfois sauvé les apparences, il ne redressera pas le club à lui tout seul. L'équipe est régulièrement coupée en deux et les attaquants manquent souvent de soutien. Le possible passage à un 4-2-3-1 changera-t-il la donne ? Début de réponse samedi à Angers.