Le parquet de Dunkerque a ouvert mercredi une information judiciaire contre X dans l'affaire du meurtre d'un homme de 44 ans dimanche soir. Les deux principaux suspects ont été remis en liberté.
C'est une enquête bien difficile à laquelle sont confrontés les policiers dunkerquois, après le meurtre dimanche dans la soirée d'un homme de 44 ans à Petite-Synthe.
C'est après une rixe avec sa compagne et l'ex de cette dernière que la victime a succombé à une hémorragie, due à un coup de couteau. L'autopsie du corps a révélé qu'un seul coup avait été donné par un tiers, avec une pénétration unique de 5 centimètres dans le bas du coeur, touchant une artère. Il est établi selon le médecin légiste que l'homme n'a pu se blesser seul.
Les suspects nient
Peu de temps après cette rixe qui avait éclaté devant et dans l'appartement de la victime, sa compagne et son ex s'étaient présentés d'eux mêmes au commissariat de police pour s'expliquer. Sous l'emprise de l'alcool (1,6 gramme pour elle, 1,1g pour lui), ils n'avaient pu être entendus qu'à partir de lundi matin.Au terme de 45 heures de garde à vue ils ont été remis en liberté mardi soir, faute de charges suffisantes contre eux. Tous les deux, dans des "déclarations cohérentes", nient avoir porté un coup de couteau à la victime.
Analyses ADN
Par ailleurs, aucun témoin ne les a vus porteurs d'un couteau lors de cette rixe. Un voisin qui a en partie assisté à la rixe a été entendu tout comme le fils de la victime (âgé de moins de 15 ans), et la fille de la compagne (âgée de 10 ans).Le couteau, lui, a été saisi par les enquêteurs et envoyé au laboratoire de la police scientifique afin d'être soumis à des analyses ADN. Les résultats permettront, peut-être, de mieux orienter l'enquête sur la piste de l'auteur du coup mortel.
D'autres analyses devront permettre de déterminer le moment auquel la victime a reçu le coup de couteau, sachant qu'elle a succombé lors "d'une agonie lente", selon les premiers résultats de l'autopsie.