Les conducteur de bus de la compagnie De Lijn ont décidé de ne plus desservir les arrêts de la gare du Nord à Bruxelles. En cause : le manque de sécurité et d’hygiène. Ils craignent notamment des maladies.
C'est une décision qui fait débat en Belgique. Les chauffeurs de bus de la capitale ne desservent plus, jusqu'à nouvel ordre, les arrêts autour de la gare du Nord. Ils sont soutenus par les syndicats qui dénoncent l'insécurité et le manque d'hygiène dans ce secteur de la gare de Bruxelles-Nord.
"C'est catastrophique. Il y a trop de poubelles. La pollution... Ça pue, c'est dangereux pour les clients, explique un chauffeur de De Lijn à la RTBF. Et il ajoute avoir peur de contracter certaines maladies.
Les chauffeurs suspectent des cas de gale, de tuberculose et de malaria au sein d’un groupe de migrants qui vit à cet endroit. "Cela va de mal en pis, témoigne à le VRT Rita Coeck, du syndicat socialiste ACOD. La direction doit trouver une solution." Les syndicats précisent qu'ils ne veulent pas s'en prendre aux migrants mais dénoncent la situation.
"Trop sale, trop dangereuse"
Pourtant, selon les autorités belges, il n’y a pas actuellement de signalement de maladies à la gare du Nord. "Les cas se comptent sur les doigts de la main, la situation n'est pas alarmante", confirme à la RTBF, Pierre Verbeeren, directeur de "Médecins du monde Belgique". "Depuis que nous sommes présents à la gare du Nord, (un mois et demi), il y a un monitoring régulier. Il n'y a rien d'alarmant, mais ce qui est sûr c'est que l'état général de ces personnes se dégrade. La probabilité pour les conducteurs d'attraper ces maladies est infinitésimale, mais on ne peut exclure un cas et c'est probablement ce qui amène les syndicats à réagir comme ils le font."
Ce n'est pas la première fois que ce secteur de la garde Bruxelles-Nord pose problème. En novembre 2018, les chauffeurs de bus avaient régai en ne desservant plus les arrêts pendant une semaine. Ils avaient été soutenus par plusieurs membres du gouvernement : "Trop sale et trop dangereuse, la gare du Nord", avait affirmé le ministre de la mobilité flamand Ben Weyts. Si ça ne change pas, les bus de Lijn s'arrêteront ailleurs".
Les chauffeurs de bus demandent des mesures concrètes et continueront leur action aussi longtemps que nécessaire.