Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a promis mardi la "totale fermeté de l'Etat" après les incidents de ce week-end à Calais, épicentre de la question migratoire en France.
Migrants à Calais : Itw de B. CanzeneuveLe ministre s'est entretenu de la situation à Calais avec le nouveau président de la région Nord Pas-de-Calais-Picardie, Xavier Bertrand (Les Républicains) en marge du Forum européen de cybersécurité qui se tient depuis lundi à Lille.
"Il y a une totale fermeté de l'Etat, je le réaffirme", a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur. "Ceux ne relevant pas du statut de réfugié doivent être reconduits à la frontière" et nous devons "poursuivre le démantèlement des filières de l'immgration irrégulière", a ajouté M. Cazeneuve. "Il faut intensifier
cette action" et "j'ai donné des consignes de fermeté" aux forces de l'ordre, a t-il précisé.
Pour le ministre, l'Etat "prend ses responsabilités" et il a rappelé les mesures et moyens déployés à Calais dont 50 millions d'euros. Il a remercié Xavier Bertrand pour son "implication". Ce dernier a salué le travail "important" des forces de l'ordre et demandé que celles et ceux qui sont interpellés soient "jugés rapidement". "C'est ensemble que l'on peut réussir", a aussi dit M. Bertrand, "nous ne voulons pas avec Bernard Cazeneuve d'un drame humain".
Débordements
Samedi, 2.000 personnes ont manifesté pour "exprimer leur solidarité" avec les migrants et exiger "des conditions d'accueil dignes". 50 d'entre eux étaient même parvenus à s'introduire à bord d'un ferry qu'ils ont bloqué durant trois heures avant d'être délogés dans le calme par la police.Le lendemain, 2.000 manifestants avaient de nouveau battu le pavé dans le centre-ville à l'appel des socio-professionnels pour "soutenir les emplois" et réclamer à nouveau un "moratoire fiscal" pour les entreprises de la région, en raison d'"une forte baisse de l'activité" due à la crise migratoire.