Le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer a renvoyé lundi au 22 février le procès de huit manifestants, dont six migrants, qui étaient montés illégalement sur un ferry dans le port de Calais samedi.
Les six migrants, qui comparaissaient sous le régime de la garde à vue, "seront maintenus en détention", a précisé le président du tribunal, Jacques Bresson. Le tribunal a décidé de relâcher les deux autres personnes, des militants français No Border, en les plaçant sous contrôle judiciaire, car elles présentent des garanties sur leur présence au procès, selon M. Bresson.
Cette décision est conforme aux réquisitions du procureur de la République Jean-Pierre Valensi, qui réclamait un délai pour "examiner le dossier" et aux demandes des avocats des prévenus qui ont dit avoir besoin de temps pour "préparer la défense" de leurs clients.
Concernant les six migrants, le tribunal a considéré que, "vu leur situation irrégulière sur le territoire, la volonté de se rendre par tous les moyens en Angleterre fait courir le risque de réitération" d'un passage à l'acte.
Les deux militants de l'association altermondialiste No Border se sont vu notifier "l'interdiction de se rendre dans la région Nord-Pas-de-Calais/Picardie,
l'interdiction de sortir du territoire et l'obligation de répondre aux convocations des autorités, pour éviter toute réitération des faits".