Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé mardi qu'il se rendrait "prochainement" à Calais, où un conducteur est mort dans un accident provoqué
par un barrage de migrants au cours de la nuit.
Il a qualifié "d'incident tragique" la mort, pour la première fois dans le Calaisis depuis le début de la crise migratoire en 2014, d'un conducteur routier dans un accident provoqué par un barrage de migrants sur l'autoroute A16. "On ne peut pas laisser perdurer ces atteintes à la légalité", a-t-il ajouté,
en allusion à une "reprise des incidents à Calais" depuis "plusieurs jours, avec "des intrusions dans un certain nombre d'enceintes portuaires, ou des tentatives pour pouvoir monter dans des camions".
"Il faut qu'ils soient poursuivis devant les tribunaux"
"Il faut qu'ils (les responsables, NDLR) soient poursuivis devant les tribunaux" car "qu'on soit migrant ou français, on respecte la loi française", a-t-il dit. Ce déplacement intervient aussi alors qu'associatifs et personnalités s'inquiètent de violences policières visant les migrants à Calais. M. Colllomb devait dans la matinée rencontrer le Défenseur des Droits Jacques Toubon, qui a dénoncé des atteintes aux droits "d'une inédite gravité" la semaine dernière.
Interrogé sur l'accueil des migrants, notamment à Paris où le centre humanitaire sature, le ministre de l'Intérieur a estimé que "la réponse ne peut pas être simplement en termes de multiplication de l'ouverture de centres d'accueil", même si "bien sûr" cela "fait partie de la réponse".
La maire de Paris Anne Hidalgo vient d'écrire à M. Collomb pour demander que "d'autres centres de premier accueil" soient créés ailleurs en France, sans quoi "plusieurs milliers" de migrants risquent de camper dans les rues de la capitale cet été.