Mondial 2017 de handball : les choses sérieuses commencent pour les Français au Stade Pierre-Mauroy

Après un tour préliminaire de chauffe, les choses sérieuses commencent pour les handballeurs français dans le froid lillois ce samedi (18h00) avec un match couperet contre l'Islande lors des huitièmes de finale du Mondial-2017 mais largement à leur portée.

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Après un sans-faute prévisible (cinq victoires) et un seul adversaire coriace (la Norvège), les Bleus se sont envolés de Nantes pour un voyage plus risqué. Car la défaite sera désormais rédhibitoire au Stade Pierre-Mauroy où plus de 27 000 personnes sont attendues, record à la clé pour un match du Mondial. "Dorénavant, les compteurs sont remis à zéro. Et nous ne valons pas mieux que l'Islande", prévient l'entraîneur Didier Dinart, comparant cette phase éliminatoire à une "montagne". Si les organisateurs ont prévu du chauffage pour éviter des températures alpines dans le stade (couvert en format hand), le prochain adversaire des Bleus n'a lui rien d'un sommet himalayen au vu de ses récents résultats. Il ressemble davantage à un volcan en sommeil.

L'Islande n'a en effet remporté qu'un seul match - contre le modeste Angola - et a peiné pour arracher le nul contre la Macédoine (27-27) et son billet pour les huitièmes de finale. Il semble loin le temps où elle se révélait lors des JO-2008. Les Bleus avaient alors eu le dernier mot en finale (28-23) pour décrocher la première de leurs deux médailles d'or olympiques. Entre ce duel à Pékin et celui à venir, les Français ont confirmé leur surnom - les "Experts" - en empilant six titres et une autre médaille, en argent, lors des Jeux de Rio en août. Quid des Nordiques? Une médaille de bronze lors de l'Euro-2010 et puis c'est tout. Leurs meilleurs résultats depuis? Une cinquième place lors des JO-2012 et de l'Euro-2014. L'année passée a été maussade pour les insulaires avec une 13e place à l'Euro-2016, synonyme de non-qualification pour l'olympiade brésilienne.

Reportage de Jean-Marc Devred et Sébastien Gurak.

Chauffage d'appoint

En pleine reconstruction et orpheline de son maître à jouer Aron Palmarsson, blessé, l'Islande souffre. "Mais elle est encore là", souligne Guillaume Gille, binôme de Dinart sur le banc tricolore, qui connait trop "le fighting spirit" de cette petite nation (environ 323 000 habitants) pour ne pas se montrer prudent. "Quelles que soient les déconvenues, les Islandais continuent de se bagarrer et trouvent des solutions. C'est ce qui en fait une nation dangereuse avec en plus un jeu très bien construit tactiquement", argumente l'ancien demi-centre tricolore, présent à Pékin en 2008. Depuis, les deux équipes se sont croisées dix fois. Bilan des Français: 5 victoires, 3 nuls et 2 défaites. Battus lors du dernier duel (23-25), pour le compte de la Golden League (un tournoi amical) en novembre 2015, les Bleus ont toutefois remporté les deux matches couperets de cette période. "Mais cela a toujours été serré contre eux", fait valoir l'ailier gauche Michaël Guigou, en mentionnant le huitième de finale du Mondial-2013 (30-28).

Par ce froid hivernal, le Stade Pierre-Mauroy a installé des chauffages radiants d'appoint. Mais ce sont surtout les spectateurs des premiers rangs qui en profiteront. Les autres devront se couvrir. "On attend plus de 10° par rapport à une température extérieure", assure Olivier Baudry, le directeur de la société d'exploitation du Stade Pierre-Mauroy. "Faut savoir aussi qu'au bout de 20 minutes, 25 000 personnes, ça fait entre 5 et 7° de plus". 
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