Ce jeudi, les transporteurs manifestent à l'appel de la FNTR (Fédération Nationale des Transports Routiers) du Pas-de-Calais, du Nord et de l'OTRE (Organisation des Transporteurs Routiers Européens). Les blocages se concentreront sur la frontière belge.
Trois actions sont prévues ce jeudi. Une menée par l'OTRE à la frontière belge, sur l'autoroute A2, à Saint Aybert, non loin de Quiévrechain. Une autre menée par la FNTR du Pas-de-Calais consiste à bloquer l'autoroute A22 au niveau de Rekkem.
Des blocages qui risquent de perturber fortement la circulation, même s'il s'agit de barrages filtrants. Les véhicules particuliers pourront circuler. Seuls les poids-lourds seront bloqués. Mais une voie sera condamnée, le trafic ne sera donc pas fluide.
Les actions doivent débuter entre 5 et 6 heures du matin demain. Toutes visent un blocage dans le sens Belgique/France.
#mouvement social : demain dès 5h mise en place d'un barrage filtrant dans le sens #Belgique- #France sur #A2 (Saint-Aybert) et #A22 (Rekkem). Reportez vos déplacements ou empruntez un autre itinéraire #A27 pic.twitter.com/AwYDc4NNKG
— Préfet de la région Hauts-de-France et du Nord (@prefet59) November 27, 2019
L'idée étant de montrer, que malgré des annonces il y a deux ans, "pour taxer les camions en transit" par la France, aujourd'hui, ce sont "les véhicules qui réalisent des transports domestiques" qui sont taxés, explique David Sagnard, président FNTR Pas-de-Calais. "Cela pénalise notre compétitivité", précise-t-il, en dénonçant les 2 centimes de coût supplémentaire sur le litre de gasoil (dû à une hausse de la fiscalité sur ce carburant).
Selon Sébastien Rivera de la FNTR du Nord, 5 à 6000 entreprises de transports dans les Hauts-de-France sont concernés par cette augmentation du prix du gasoil. Enfin, la FNTR du Nord a prévu de faire une action symbolique, une remise de clés de camions à la Préfecture du Nord, où la délégation doit être reçue.
Acte I ?
En outre, les transporteurs dénoncent les "aménagements sur le social", c'est à dire la fin de la déduction forfaitaire spécifique (une niche fiscale, qui permettait un abattement de 20% par rapport aux frais de déplacements) prévue dans la Loi de finances de 2020; l'impact de la hausse du Gasoil Non Routier (GNR) sur les camions frigorifiques...; l'augmentation de la fiscalité du travail et des coûts de fonctionnement.
Pour David Sagnard, les actions de ce jeudi 28 novembre constitue un acte I avant l'acte II le 5 décembre, où les transporteurs de sa fédération rejoindront le mouvement de protestation contre le gouvernement.