Selon le dernier protocole établi à l'issue d'une réunion au secrétariat d'Etat aux Transports ce lundi, 407 des 487 salariés de la Scop Seafrance en liquidation judiciaire pourraient être repris.
Jusqu'à 407 des 487 salariés de la Scop Seafrance en liquidation judiciaire pourraient être repris, selon un protocole d'accord établi à l'issue d'une réunion lundi au secrétariat d'Etat aux Transports, dont l'AFP a obtenu copie jeudi. Un protocole d'accord précédent prévoyait la reprise de 392 salariés.
Le protocole d'accord adopté lundi soir après huit heures de pourparlers, prévoit en premier lieu le recrutement par le groupe Eurotunnel - qui affrétait jusque-là ses navires à MyFerryLink - de 155 anciens salariés.
Parmi ceux-ci, 130 travailleront sur le seul des trois navires qui n'a pas été cédé au danois DFDS, le "Nord Pas-de-Calais", dédié au fret, tandis que 25 emplois "pour les propres besoins" d'Eurotunnel seraient proposés aux anciens salariés.
50 emplois auprès du sous-traitant d'Eurotunnel Sécurité Protection
Jusqu'à 50 autres salariés se verront proposer un emploi auprès du sous-traitant d'Eurotunnel Sécurité Protection, "dans le cadre des recrutements supplémentaires pour la protection du tunnel sous la Manche", peut-on en outre lire dans le document.Les mesures de sécurité autour du tunnel ne cessent d'être renforcées, pour dissuader les tentatives d'intrusions de migrants. Dernière tranche de reclassement: le groupe DFDS "procédera au recrutement après entretien d'embauche de 202 salariés issus de la SCOP SeaFrance pour l'exploitation d'un troisième navire sur la ligne Calais-Douvres", prévoit ce protocole.
18 000 pour chaque salarié non-reclassé
Les salariés qui ne partent pas à la retraite et ne bénéficient d'aucune offre de reclassement recevront "une indemnité extra-légale de 18.000 euros par salarié".Le protocole mentionne également que "le Syndicat Maritime Nord s'engage à libérer les bateaux Rodin et Berlioz, le jour de la signature du présent protocole". Les syndicalistes ont occupé les deux bateaux, cédés à DFDS, tout l'été.
Le protocole fera l'objet de nouvelles négociations lundi à Paris en présence de toutes les parties concernées, réunies par le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies. Ses dispositions actuelles sont donc susceptibles de changer.