Arrêtés anti-pesticides : le département du Nord fait signer une "charte de bon voisinage" entre maires et agriculteurs

Le département espère calmer le jeu.

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Le département du Nord veut jouer les médiateurs, entre les maires à l'origine d'arrêtés anti-pesticides et les exploitants agricoles qui s'estiment trop souvent pointés du doigt.

Une "Charte de bon voisinage" a donc été mise en place pour faciliter le dialogue entre les deux parties. Elle a été signée lundi en présence du département du Nord, de la région Hauts-de-France, de la Chambre d'agriculture du Nord Pas-de-Calais et de l'association des maires du Nord.
 


"On constate aujourd'hui, avec un certain nombre de citoyens, des craintes qui sont liésss à l'utilisation de produits phytosanitaires dont on ne connaît pas de façon objective la toxicité" reconnaît Philippe Valois, vice-président du département délégué à la Ruralité et l'Environnement
 
De ce fait, l'élu juge "indispensable de faire en sorte que les uns et les autres puissent se parler". Il évoque également des mesures concrètes pour allier urbanisme et environnement, comme "planter des haies en protection des zones urbanisées toutes proches des zones cultivées".
 
Côté maires, l'édile (UDI) de Trélon François Louvegnies, qui avait pris un arrêté anti-pesticides (et l'avait maintenu contre l'avis du préfet, comme trois autres maires de l'Avesnois), accueille favorablement cette charte.
 
"Ça met chacun devant ses responsabilités" se réjouit celui qui avait pris l'arrêté "pour mettre un grand coup de pied dans la fourmilière" et pousser les pouvoirs publics à ouvrir  le débat. 
 
"Je souhaitais que l'exploitant agricole se rende compte qu'il y a des inquiétudes chez les riverains", "qu'on puisse découvrir dans deux, cinq, dix ans, des maladies liées à l'exposition à ces produits." 
 
À Trélon, à la frontière belge, le maire l'assure : "le dialogue passe bien" avec les agriculteurs. "On n'est pas en guerre ! On est quand même des gens bien éduqués !" Lui conçoit qu'il faille traiter les sols, mais appelle à poursuivre le débat : "Quelles techniques utiliser ? Quels moyens ? Quels produits, même ?"
 
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