Depuis 14 ans, Constance imagine et fabrique avec ses mains expertes des bijoux. Lilloise d'origine, la braderie est toujours un moment fort pour elle. Et cette année, elle a eu envie d'un clin d'œil joli et amusant pour la braderie. Elle a fabriqué des colliers en moules.
Constance L. le sait bien. Ce n'est pas tout d'avoir une idée. La concrétiser peut prendre du temps. Et dans le cas du défi qu'elle s'est lancé pour la braderie de Lille, elle a dû commencer par... manger des moules !
Et bien oui, les restaurateurs de Lille, autour d'elle, n'en proposaient pas encore à la carte quand elle a commencé la fabrication de ses colliers en moules. Avec son mari, ils ont donc fait bombance du fameux coquillage. Avec des frites, bien sûr.
La fabrication
Ensuite, c'est dans son atelier-boutique que les opérations ont commencé. Nettoyer, frotter, poncer les moules unes à unes. Puis les émailler avec de la résine en ajoutant des paillettes. "C'est long à faire mais le rendu est vraiment sympa. Avec les paillettes, c'est vraiment joli !" rigole-t-elle.
Car bien sûr, ce n'est pas pour l'argent que ça va lui rapporter. C'est pour le fun, le clin d'œil à la braderie nous confie-t-elle. "La braderie, c'est un événement auquel je participe depuis que je suis petite. Et dans la rue, c'est sympa. Comme commerce indépendant, on peut vraiment s'amuser à faire des produits spéciaux, c'est pas pour le bénéfice qu'on le fait. Faire la braderie, ça fait partie du folklore d'être lillois".
Comme commerce indépendant, on peut vraiment s'amuser à faire des produits spéciaux, c'est pas pour le bénéfice qu'on le fait. Faire la braderie, ça fait partie du folklore d'être lillois.
Constance L.
Une idée en or
Il y a deux ans déjà, elle avait fabriqué des moules dorées à l'or mais pas avec le coquillage. "On en avait fait quelques-uns et on nous en demandait d'autres..." raconte-t-elle.
"La moule, c'est quelque chose que je n'avais jamais travaillé. Mais au final, ça se travaille bien, ça marche bien avec les paillettes le côté noir du coquillage, c'est classe", plaisante-t-elle.
Surtout, elle a voulu conserver le style des créations qu'elle imagine au fil des saisons. Par exemple, les cordons pour assembler le collier sont les mêmes que ceux qu'elle utilise habituellement. "Moi ce qui m'amuse, c'est de transformer avec ma patte, que ça garde notre esprit, je préfère en faire moins mais mieux. On a mis des paillettes partout dans la boutique en les faisant !"
L'émaillage prend du temps, alors, il n'y aura que 200 pièces. Vendues 8 euros l'unité. Parce que Constance et son mari n'ont pas prévu de manger à nouveau des moules... Du moins, pas avant le début de la braderie !