Ce lundi 1er août, le tribunal de commerce de Lille a placé l’enseigne Camaïeu en redressement judiciaire, à la demande du géant du prêt-à-porter.
En cessation de paiement, l’enseigne du Nord Camaïeu a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lille. La direction a d’ores et déjà précisé qu’elle travaillait "dès à présent au plan de continuation".
Deux ans après la reprise par la Financière immobilière bordelaise (FIB), Camaïeu, dont le siège social se trouve à Roubaix (Nord), compte aujourd’hui 511 magasins dans l’hexagone et plus de 2.700 salariés. Selon les propos tenus par la directrice générale opérationnelle, Sandrine Lilienfeld, lors de l'audience au tribunal, le 27 juillet, l'avenir d'environ 80 magasins serait en questionnement, ce qui représenterait 300 salariés, avec toutefois une possible mobilité vers les autres sociétés du groupe Aciam, auquel appartient Camaïeu.
Accumulation fatale
L’objectif est ainsi de "préserver l’activité de l’entreprise et la marque Camaïeu", et ce, "après une période de plusieurs mois marquée par une série de difficultés", indique l'enseigne : la crise sanitaire et le ralentissement "notoire" de l’activité du secteur textile, les conséquences de la crise en Ukraine et une cyber-attaque "d’une ampleur exceptionnelle".
"Déjà largement fragilisée par cette succession de faits sans précédent", la marque dit "devoir faire face", depuis fin juin, à une décision de la Cour de cassation qui refuse la baisse des loyers de la période covid, que l'enseigne doit donc rembourser. Wilhel Hubner, président de la société Aciam, a indiqué lors de l'audience que le montant des loyers impayés s'établit à 69 millions d'euros.