L’état de catastrophe naturelle ne sera pas reconnu en région Hauts-de-France suite à la tornade de ce dimanche 23 octobre. D’après différents spécialistes, une simple assurance habitation suffit aux sinistrés pour être indemnisés.
Cette image a fait le tour des écrans ce lundi 24 octobre. Une habitante de Buhicourt interpelle en pleurs Gérald Darmanin venu apporter son soutien aux sinistrés. Le Ministre de l'intérieur en fait lui aussi l'écho sur ses réseaux sociaux :
Celui-ci répond sur ce moment qu’il n’y aura pas de reconnaissance de catastrophe naturelle mais que les familles seront aidées financièrement.
D’après le ministre, les contrats d’assurance suffiraient pour les démarches d’indemnisation.
Plusieurs spécialistes des assurances réagissent à ces propos : "toute personne ayant souscrit, une assurance habitation est couverte en cas de dégâts suite à une tempête," nous explique Charles Dumartinet responsable risques majeurs du groupe Covea.
En effet, tout contrat habitation contient obligatoirement une garantie tempête qui couvre tous les dommages causés par le vent. Ces dommages peuvent être causés par une chute d’arbre et peuvent notamment concerner un toit endommagé ou arraché.
Des détails sont donnés pas le site de France Assureurs.
Charles Dumartinet poursuit : «l’état de catastrophe naturelle est reconnu notamment lorsqu’il y a des coulées de boue suite à une tempête, mais ça n’est pas le cas suite à cette tornade. Cette reconnaissance a juste un impact sur la franchise que va payer l’assuré. Le montant est légal en cas de reconnaissance, environ 300 euros.»
Beaucoup de contrats d’habitation proposent une franchise inférieure en cas de tempête, ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour les sinistrés.
Cette reconnaissance aurait donc très peu d’impact financier pour les sinistrés. En ce qui concerne les délais d’intervention, "reconnaissance ou pas, cela revient au même" poursuit Charles Dumartinet.
En théorie, avec la reconnaissance, les délais sont encadrés et il faut faire vite. Dans les faits, les assureurs interviennent rapidement quoiqu’il arrive, même s’il n’y a pas d’obligation. C’est une question de bon sens et cela évite un engorgement.
Charles Dumartinet responsable risques majeurs du groupe Covea.
Constat que partage Raphaël Dollé, référent technique au sein du groupe Matmut "parfois, cela va même plus vite sans reconnaissance car nos équipes n’ont pas à attendre et se mettent au travail tout de suite."
Attention, les sinistrés ont cinq jours pour entamer les démarches auprès de leurs assureurs.
En ce qui concerne le fonds d’indemnisation dont parle le ministre, Raphaël Dollé explique : "cela sert aux personnes qui ne sont pas assurées. Essentiellement les propriétaires ayant fait le choix de ne pas souscrire d’assurance habitation."
En effet, celle-ci est obligatoire si vous êtes locataire et très recommandée si vous êtes propriétaire non-occupant.