Centrale nucléaire de Gravelines : une trentaine de militants porte plainte à Dunkerque

Ce samedi matin, une trentaine de militants a déposé plainte au commissariat de Dunkerque contre EDF et l'État français pour "mise en danger de la vie d'autrui". Ils dénoncent "le manque de protection des installations nucléaires", notamment concernant la centrale de Gravelines.

Une trentaine de militants de Greenpeace et d'autres associations s'est rendue ce samedi en fin de mâtinée au commissariat de Dunkerque pour déposer plainte contre EDF et l'État français. Une plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui" concernant la centrale nucléaire de Gravelines.
 


Les activistes dénoncent, comme dans d'autres villes françaises, "le manque de protection des installations nucléaires de l'Hexagone et les risques encourus."

"Le parc nucléaire français, en plus d’être vieillissant, n’est pas assez sécurisé face au risque d’attaques extérieures. Avec 58 réacteurs sur le territoire français et de nombreuses centrales à deux pas de pays voisins de la France, le risque nucléaire ne connaît pas de frontières", précise Greenpeace dans un communiqué.
 
Parmi eux étaient présents deux élus belges. Le bourgmestre d'Ostende, Johan Vande Lanotte, et l'adjointe au maire de Diksmuide en Belgique, Bieke Moerman. Leurs deux villes sont situées à une soixantaine de kilomètres de la centrale nucléaire de Gravelines.
  Début octobre, l'association avait livré aux autorités un rapport alarmant sur la sécurité des centrales nucléaires en cas d'attaques extérieures. Celui-ci n'avait pas été diffusé tel quel auprès du public, les détails les plus sensibles n'avaient été communiqués qu'aux autorités.
 
Ce rapport mis au point pendant deux ans par des experts indépendants mettait en cause notamment le manque de protection des piscines d'entreposage de combustible usé, présentées comme bien moins protégées que le réacteur des centrales.

Cette semaine, une vingtaine de militants se sont introduits dans une centrale nucléaire de l'Ardèche, pour dénoncer les failles de sécurité de ces sites sensibles.

En mars 2014, une action similaire avait été menée à la centrale de Gravelines. 17 militants s'étaient introduits pendant une dizaine de minutes dans l'enceinte protégée de la centrale. Ils avaient été condamnés pour cette action à de la prison avec sursis.
 
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