Dans une entreprise de métallurgie à Gondecourt (Nord), la reprise ne se passe pas comme espéré. En raison d'un nombre de commandes trop faible, une partie des salariés va repasser en chômage partiel.
La reprise économique n'est pas simple à Gondecourt (Nord). Un mois après le retour en activité, dans une entreprise de la ville qui produit des pièces métallurgiques pour l’industrie, aucune commande n'est prévue dans les trois prochains mois. Certains salariés vont devoir repasser en chômage partiel, faute d'autre choix.
"Financièrement ça va être dur, se désole Vincent Odot, ouvrier opérateur. Ce n’est pas facile pour payer les factures, les charges de la vie courante."
Un casse tête pour les dirigeants, obligés d'établir des plannings différents chaque semaine pour leurs 45 employés."On n’a pas de visibilité, on gère à la semaine", regrette Maxence Vanlenberghe, chargé d’affaires de l’entreprise. L'usine tourne à 50 % de son effectif habituel, en l'absence de commandes.
Aujourd'hui, l’entreprise survit grâce à un prêt garanti par l’État de 400 000 euros dont elle a bénéficié en avril. Mais cela a une limite : "C'est jusqu'en avril 2021, il faut que d'ici là, on soit revenu à une situation normale pour qu'on puisse sortir des prêts garantis par l'État, et pas penser vivre avec indéfiniment", rappelle Gilles Conesa, président du groupe Kepra.