La société Alineair basée à Tourcoing et Valenciennes, spécialisée dans le mobilier urbain, s'est lancée dans la fabrication de tunnels de désinfection amovibles dans le but de lutter contre la propagation du coronavirus.
Pour ne plus appréhender de faire ses courses en temps de coronavirus, la société nordiste Alineair a peut-être bien trouvé la solution : un tunnel en acier galvanisé qui désinfecte le client et son caddie en le traversant.
Une machine "rassurante" pour les agents d'entretien et les clients
Aux premiers jours du confinement c’est en voyant les clients frotter avec des lingettes leurs poignées de chariots à l’entrée des supermarchés que Pierre Nicoletti, le gérant de la société, en a eu l’idée. "Un salarié payé pour ce job, ça allait être compliqué, explique ce spécialiste de mobilier urbain, alors je me suis dit : pourquoi ne ne pas automatiser la tâche avec un système de nettoyage.
En quelques jours son équipe élabore le concept : un sas amovible de deux mètres de long et un mètre de large muni d’un système de brumisateur qui pulvérise en permanence une solution désinfectante. Le client traverse le tunnel avec son caddie en quelques secondes. Entre 50% et 99 % des virus seraient éliminés.
Pour l'heure, "il existe un prototype et 400 tunnels sont en cours de fabrication dans l'usine à Tourcoing", annonce la gérant à l'AFP. La société attend leur homologation dans les semaines qui viennent avant leur livraison, d'ici "moins d'un mois".
Une désinfection complète jusqu'à 1,10 mètre
Les commandes émanent principalement de "centrales d'achats". "Les réfractaires pourront passer à côté avec du gel hydroalcoolique à disposition, précise le patron d’Alineair. La désinfection se fait à hauteur du chariot, jusqu’à 1,10 mètre, seulement. Pour l’instant, c’est une solution hydrogénée qui est pulvérisée mais Alineair attend les certifications pour un soluté à base d’ozone."
Des besoins de main d'œuvre en perspective
La société qui emploie une quinzaine de personnes pourraient en recruter encore une dizaine dans les semaines qui viennent pour fabriquer les tunnels.
Si leur nom officiel n’a pas encore été trouvé, Pierre Nicoletti espère bien que son nouveau bébé sera adopté par les clients des supermarchés. "On n’avait pas la mentalité d’être confiné, de ne pas essayer ses vêtements… C’est le jour d’après on doit changer notre façon de faire. Et puis ça va rassurer beaucoup de gens."