Après le variant Delta et le variant Omicron, une nouvelle mutation du Covid-19 gagne petit à petit du terrain en France : le variant congolais. Après avoir été découvert en Bretagne au mois d’octobre, il a été identifié dans le Nord. Au moins 18 personnes ont été contaminées. On fait le point.
Il a été détecté pour la première fois en République du Congo à la fin du mois de septembre et présente, selon Santé Publique France, un "profil de mutations inhabituel". Contrairement au variant Delta ou Omicron – dont le premier cas dans la région a été officiellement détecté dans le Nord cette semaine – il n’a pas encore été baptisé avec une lettre grecque mais est surveillé de très près par les autorités sanitaires. Son identification scientifique : B.1.640.
Ce variant congolais a été découvert pour la toute première fois en octobre en Bretagne. Un Nantais, qui revenait du Congo, aurait contaminé une famille dans le Finistère. Quelques jours plus tard, une vingtaine de cas positifs ont été identifiés dans une école primaire de la commune de Bannalec, tous attribuables au dit-variant.
18 cas dans le Nord
Et il semblerait qu’il gagne peu à peu du terrain dans l’hexagone. Selon une information révélée par nos confrères de la Voix du Nord et confirmée ce jour par l’Agence Régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France, deux clusters de ce variant ont été identifiés dans le Nord, pour un total de 18 personnes contaminées.
Le premier cluster a été découvert dans un établissement de santé, où au moins 11 personnes ont été testées positives. Le second a été détecté dans une famille de 7 personnes. Ces deux foyers épidémiques ont été découverts entre la mi-octobre et la fin novembre.
"Rien n’indique que ce variant soit particulièrement dangereux"
Interrogé à la mi-novembre par Ouest France sur les mutations du Covid-19, le ministre de la Santé a évoqué ce variant congolais, se voulant pour autant rassurant. "Vous avez peut-être entendu parler d’un variant congolais. Je ne dis pas ça pour inquiéter, rien n’indique que ce variant soit particulièrement dangereux, mais pour souligner que notre capacité à traquer les variants est très forte”, a précisé Olivier Véran.
Au total, une cinquantaine de cas de ce variant ont pour l’heure été détectés en France depuis octobre.