Selon Michaël Tison, délégué CFDT-Vallourec Saint-Saulve, le compte n'y est pas, alors que le site doit fermer d'ici fin 2022, laissant une centaine de salariés sur le carreau à St Saulve, une centaine à Aulnoye-Aymeries et une cinquantaine à Valenciennes.
"Depuis l'annonce de la fermeture du site de Saint-Saulve le 18 mai dernier, nous sommes en négociations avec la direction à Paris. Hier, nous avons rendu compte aux salariés des propositions indécentes, à la limite de la provocation de la direction. Les salariés ont choisi de débrayer aujourd'hui", explique Michaël Tison, délégué CFDT Vallourec.
A Saint-Saulve, 97 personnes travaillent jusqu'à la fin de l'année 2022. Selon Michaël Tison, plus qu'une cinquantaine de salariés sont encore sur place actuellement (avec la prise de congés estivaux) et "trente à quarante personnes" ont débrayé ce matin.
Les négociations doivent reprendre pour deux jours à Paris les 26 et 27 juillet, s'arrêter en août et s'achever le 15 septembre, selon le responsable syndical qui annonce que sa direction propose aux salariés de Vallourec Saint-Saulve une prime supra légale de 0,5 mois par année d'ancienneté. Les indemnités pouvant aller de 20 000 euros (sans ancienneté) à 26 000 euros avec 30 ans d'ancienneté.
"Un plan bien inférieur au précédent plan"
Michaël Tison ajoute : "pour rappel, le plan précèdent débutait à 30 000€ avec, en plus, 0,5 mois par année d’ancienneté ou 1800€. Cette proposition de la direction est bien en deçà du dernier plan ! C'est inacceptable pour nous".
Vallourec supprime 2 950 postes dans le monde, 320 en France, 250 en Hauts-de-France. Quelque 250 postes vont être supprimés dans le Nord : un peu moins d'une centaine sur le site de Saint-Saulve, une centaine à Aulnoye-Aymeries et le solde sur le centre de services partagés de Valenciennes.
Mi-novembre 2021, ce fabricant français de tubes sans soudures pour l'industrie pétrolière, Vallourec, avait annoncé la mise en vente de ses activités allemandes (fabrication des tubes).
Depuis la dernière restructuration du groupe en 2021, l'État contrôle encore 2,3% du capital de Vallourec via la Banque publique d'investissement (BPI).