Le site Vallourec de Saint-Saulve va fermer et les bureaux de Valenciennes seront impactés : "un scandale après l'argent public touché"

La direction du site Vallourec de Saint-Saulve, dans le Nord, a convoqué ses salariés à une réunion d'information ce 18 mai. Pour les syndicats, tous les indicateurs pointaient vers une fermeture imminente du site et c'est confirmé, selon le représentant régional Métallurgie-CGT. Au total, plus de 160 emplois vont être supprimés dans le Nord.

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"Je suis scandalisé quand on se rappelle les millions d'euros touchés et le prêt garantit par l'Etat ces deux dernières années ", souffle Ludovic Bouvier, le responsable Métallurgie CGT pour le Nord-Pas-de-Calais, en fin de journée. Il vient d'apprendre via le délégué centrale participant à la réunion du bureau européen que le mauvais pressentiment se confirme. " Il n'y a pas de repreneurs pour les sites allemands de Vallourec ", fabricant de tuyaux pour l'industrie pétrolière. " 2400 salariés allemands vont être licenciés. Et c'est fini aussi pour Saint-Saulve et ses 104 salariés ", conclue t-il d'un ton grave. Du côté de Valenciennes, " les bureaux " du centre de services devraient supprimer 60 postes, toujours selon la même source. 

Ils le pressentaient depuis quelques temps déjà 

Ils se sont réunis toute la matinée en intersyndicale, pour tenter d'absorber la vague qui arrive. Les syndicats de métallurgie régionaux avait alerté sur une possible fermeture de l'usine Vallourec de Saint-Saulve, dans le Nord. Le site emploie encore 104 personnes, et travaillait des tubes de métal venus d'Allemagne.

"Au mois de novembre, on nous annonçait la cession des actifs allemands, et la mise en place d'un groupe de travail pour analyser les répercussions sur les sites Français. Aujourd'hui, c'est la publication des chiffres trimestriels et le rendu des résultats de ces groupes de travail", expose Michaël Tison, délégué CFDT. "A Saint-Saulve, on nous a demandé de changer de poste. D'ordinaire, on fait du 6h-14h, et là on nous demande de venir de 9h à 17h, avec réunion à 17h30 et publication des chiffres ensuite. On est le seul site à être concerné par ce processus et je le connais : il y a eu le même à Deville-les-Rouen." 

"C'est un château de cartes, et tout va s'écrouler"

Vallourec semble se désengager globalement de l'Europe : une partie des activités cessées en Allemagne ont été relocalisées au Brésil. "Nos usines dépendaient de l'activité allemande, et je ne suis pas sûre que se faire livrer des tubes en bateau depuis le Brésil soit vraiment mieux que l'Allemagne, j'ai de gros doutes en termes écologique et économique, quand on voit le prix du transport", déduit Michaël Tison.

Si seul Saint-Saulve devrait fermer, d'autres sites devraient encore être touchés : le siège de Meudon, le site de Valenciennes, le site d'Aulnoy et son centre de recherche. "C'est un château de cartes, et tout va s'écrouler. Il n'y aura bientôt plus rien en France, s'émeut le délégué syndical. C'est difficile mais on est obligés de faire abstraction et de lutter, des personnes vont se retrouver dans des situations très compliquées. C'est déjà le sixième plan social. Je suis à la tuberie de Saint-Saulve depuis 20 ans. Quand je suis arrivé, on était 1200, ça fait forcément bizarre, c'est toute une époque qui est révolue."

En janvier 2022, les syndicats et salariés alertaient déjà sur le risque de fermeture du site. Sur le rond-point qui borde l'usine, ils avaient planté une trentaine de croix, symbole annonciateur du "futur cimetière Vallourec". 

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