Les salariés de Decathlon ont de nouveau eu recours à la grève générale pour demander de meilleurs salaires. La CFDT réclame la répercussion systématique de la hausse du SMIC. En octobre 2021, un premier mouvement social avait exposé les faibles salaires au sein de l'enseigne.
A Aubagne, Rennes, Metz ou Lille, les salariés de l'enseigne Decathlon étaient en grève dans plusieurs magasins de France, pour réclamer une hausse des salaires. Après des opérations de tractage auprès des clients, les salariés ont été appelés à débrayer en début d'après-midi. Une opération qui peut faire mal, pour ce premier samedi des soldes.
"C'est plutôt bien perçu par les clients", assure pourtant à l'AFP le délégué syndical CFDT, Sébastien Chauvin. L'action a été lancée après une session de négociation annuelle tenue en décembre qui n'a pas convaincu le syndicat minoritaire. La CFDT demande "la répercussion systématique (des hausses) du SMIC" ainsi que "3% de gain de pouvoir d'achat" supplémentaire.
Decathlon estime que les efforts sont déjà faits
Sébastien Chauvin souligne également un déséquilibre dans la répartition des performances financières de l'entreprise entre les actionnaires et les salariés et avance le chiffre de 400 millions d'euros de dividendes versés au titre de l'année passée.
Dans une déclaration reçue vendredi par l'AFP, le groupe estimait avoir "augmenté de manière significative les salaires de ses collaborateurs" depuis janvier 2022. Pour les syndicats, Decathlon ne fait que rattraper son retard sur la revalorisation du SMIC en 2022 du fait de la forte inflation en cours dans l'hexagone.
En octobre 2021, Decathlon avait traversé la toute première grève nationale de l'histoire de son enseigne, pour les mêmes raisons. Cette même année, la famille Mulliez, actionnaire ultra-majoritaire de Decathlon, figurait en 7ème position au classement des plus grandes fortunes de France.
Une nouvelle réunion entre les syndicats et la direction de Decathlon est prévue le 24 janvier.