Les obsèques du journaliste nordiste Hervé Ghesquière, grand reporter à France Télévisions qui avait été retenu en otage 18 mois en Afghanistan, se sont déroulées ce mardi à Meudon, en région parisienne.
Sa famille, ses amis et de nombreux collègues et confrères ont adressé ce mardi après-midi un dernier adieu à Hervé Ghesquière, grand reporter à France Télévisions, décédé le 14 juin des suites d'un cancer. La cérémonie s'est déroulée à l'église Saint-Martin de Meudon, en région parisienne. Hervé Ghesquière a ensuite été inhumé dans l'intimité au cimetière de Meudon. Il était âgé de 54 ans.
Le journaliste, originaire de Marcq-en-Baroeul (Nord), avait été retenu en captivité par des talibans dans la province de Kapisa de décembre 2009 à juin 2011 avec son confrère Stéphane Taponier alors qu'ils étaient partis faire un reportage pour le magazine "Pièces à Conviction" de France 3. Il avait dû faire face à une polémique à son retour d'Afghanistan, certains, notamment Claude Guéant alors secrétaire général de l'Élysée, l'accusant d'avoir fait preuve d'imprudence. Hervé Ghesquière, qui racontait son expérience dans un livre paru en 2012 chez Albin Michel, "547 jours" avait assuré n'avoir pris "aucun risque inconsidéré".
Depuis 2012, il était journaliste pour le magazine "Envoyé spécial". Hervé Ghesquière était également engagé depuis son retour d'Afghanistan dans la défense des otages français à l'étranger, notamment au sein de Reporters Sans Frontières, dont il était membre du conseil d'administration.
Ce passionné de rugby avait enseigné à l'Université de Valenciennes et à l'École supérieure de journalisme de Lille, mais aussi en Ouzbékistan et au Tadjikistan (Fondation George-Soros), au Vietnam et au Cambodge. Il avait publié l'an dernier un ouvrage sur la Bosnie : "La blessure: Sarajevo, la vie après la guerre" aux Éditions Don Quichotte.