Le Nord Pas de Calais, région la moins boisée de France. Pour y remédier, des particuliers s'engagent. Hier, à Villeneuve d'Ascq, les bénévoles de l'association "Ecrivains des Hauts-de-France" ont planté 175 boutures. Un geste simple pour l'avenir de la planète.
Sous les premières lueurs du jour, ces bénévoles travaillent au diapason. Il ne fait pourtant pas bien chaud en ce samedi matin automnal. Le mercure est au plus bas et pourtant, rien ne peut entamer leur motivation. Petits ou grands, tous plantent de petits arbustes dans ce champ de Villeneuve d’Ascq. Il n’y a pas d’âge pour s’y mettre.
Du haut de ses 12 ans, mettant tout son cœur à la tâche, un jeune jardinier à la main verte nous explique sa mission : " Tu plantes l'arbuste. Tu enterres tout. Après on aplatit la terre autour pour que ça fasse une sorte de cruche pour que l'eau vienne dans le trou, après ça va devenir des grands arbres, c'est mieux pour la planète et en plus ça absorbe le C02".
Après ça va devenir des grands arbres, c'est mieux pour la planète et en plus ça absorbe le C02.
Un jeune bénévole de l'association "Ecrivains des Hauts-de-France"
À l’origine de cette plantation : l’association "Ecrivain des Hauts de France". Une démarche qui a du sens dans le métier de certains de ses adhérents.
" C'est un cycle en fait, puisqu’avec les arbres on fait le papier, le papier sert à l'écrivain et l'écrivain plante des arbres. La boucle est bouclée, d'où le nom de l'opération : "un livre, un arbre", nous confie Alain Streck, bénévole.
Et ici, les essences sont locales, issues d’une pépinière de Bailleul. Thierry Luisin, le responsable de l’association planteurs volontaires confirme : " On a du troène d'Europe, de l'orme champêtre, du noisetier. Le mieux c'est de diversifier au maximum, les plantations. On a regardé ce qui poussait à peu près naturellement ici et on est reparti sur un cortège qui s'en rapproche le plus".
On a du troène d'Europe, de l'orme champêtre, du noisetier. Le mieux c'est de diversifier au maximum.
Thierry Luisin, responsable de l’association planteurs volontaires
Au total, 175 arbres vont être plantés, créant une haie d’arbustes. Pour l’éleveur Thierry Fournier, propriétaire du terrain, c’est une très bonne nouvelle : "Quand les vaches sont en prairies, elles sont bien à l'abri, parce qu’avec les sécheresses de cette année elles ont de l'ombre. Et quand il y a des tempêtes ou du vent vous allez voir que les bêtes changent de coin, selon l'orientation du vent elles se mettent à l'abri de la haie. Et s'il n'y a pas de haies, elles ne peuvent pas se mettre à l'abri".
Pour voir ces arbres grandir, il faudra être patient. Ils atteindront leur maturité d'ici une quinzaine d’années.
Avec Claire Blondiaux et Bastien Moignoux