Douai : 6 braqueurs dont Rédoine Faïd devant les assises du Nord pour l'attaque d'un fourgon blindé

Le procès de six hommes, accusés d'avoir participé de près ou de loin à l'attaque à l'explosif d'un fourgon blindé dans le Pas-de-Calais en 2011, s'ouvre lundi devant les assises de Douai avec parmi les accusés, deux figures du grand banditisme : Fabrice Hornec et Rédoine Faïd.

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17 mars 2011, route nationale 17, au nord d'Arras : trois hommes montent un faux balisage de rétrécissement de route grâce à un camion-benne préalablement immobilisé dont le conducteur vient d'être séquestré, racontent les enquêteurs. Ils tendent ainsi une véritable embuscade aux transporteurs de fonds de la société Loomis.

Le fourgon se retrouve bloqué par le camion-benne, les malfaiteurs, tous armés, disposent des charges explosives sur le pare-brise et la porte arrière, emportent plus de deux millions d'euros et s'enfuient à bord de deux voitures volées. Entretemps, selon l'instruction, l'un des malfaiteurs tire quatre coups de feu pour intimider un gendarme de passage, qui pensait intervenir sur les lieux d'un accident. Il n'avait pas été blessé.

Deux mois après ce braquage, les enquêteurs reçoivent une information anonyme : l'attaque serait le fait d'un commando bâti autour de Fabrice Hornec et Rédoine Faïd. Le 28 juin, Faïd est interpellé en compagnie de Saïd Agouni et un autre complice dans un snack à Villeneuve-d'Ascq, près de Lille. Fabrice Hornec est quant à lui déjà incarcéré pour avoir braqué un automobiliste et volé une trentaine de kilos d'or sur l'autoroute A1 quelques mois plus tôt.

Faïd et Hornec, qui ont toujours nié leur participation aux faits et qui assurent d'ailleurs ne pas se connaître, sont notamment poursuivis pour vol en bande organisée avec arme, violences en réunion, séquestration et destruction du bien d'autrui.



Braqueur repenti


L'éloquence de Faïd, rare dans le milieu du grand banditisme, promet un procès atypique. Pour autant, est-elle un réel atout pour lui, qui a déjà été condamné plusieurs fois à des peines lourdes ? "La maîtrise du verbe peut permettre de faire passer des messages, mais il y a toujours le risque que la cour n'assimile l'intelligence à la rouerie, caractéristique d'un malfaiteur", reconnaît son avocat Me Christian Saint-Palais.

Agouni, 39 ans, décrit par les enquêteurs comme le "logisticien", a aussi toujours nié sa participation. Il sera notamment jugé pour avoir été "complice" du crime "de vol avec arme en bande organisée" et "séquestration". Les trois autres accusés sont des seconds couteaux, ils auraient notamment caché les armes, mais n'auraient pas été présents sur les lieux du braquage.



Au moment des faits, Faïd était en liberté conditionnelle et se présentait dans une autobiographie publiée en 2010, "Braqueur, des cités au grand banditisme", comme un ex-délinquant, spécialiste des attaques de fourgons blindés. Il assurait avoir "tourné la page". Depuis surnommé "l'Ecrivain" par les policiers, l'homme de 44 ans, né à Creil (Oise), a été condamné en avril 2016 à 18 ans de prison pour avoir pris part à une attaque de fourgon blindé qui a coûté la vie à la policière municipale Aurélie Fouquet. Il a martelé tout au long du procès qu'il n'avait "rien à voir" avec cette affaire.



Assurant qu'il était bel et bien repenti, il a fait appel. Il a ensuite été condamné à 10 ans de prison en mars 2017 pour sa spectaculaire évasion de la prison de Sequedin, au cours de laquelle il avait pris quatre surveillants en otages arme au poing et fait exploser plusieurs portes à l'explosif.


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