Avec avoir traversé des épreuves difficiles, Samir Kuku sert désormais bénévolement ses concitoyens.
"C'est très sportif ! C'est du boulot, pour porter le tuyau, pour porter l'échelle à coulisse !" Depuis trois mois, Samir Kuku porte fièrement la tenue de sapeur-pompier volontaire.
Une véritable seconde vie pour cet ancien infirmier, qui a quitté le Soudan en 2015, subi l'esclavage en Libye, traversé la Méditerranée et passé un long séjour à Calais, avant de finalement recevoir l'asile politique.
Ce titre de séjour lui a permis de suivre la formation permettant d'intégrer la grande famille des pompiers. Il vit désormais à Sin-le-Noble, près de Douai (Nord), "une petite ville" où "les gens sont gentils".
"C'est un pompier comme un autre !"
Pourtant, l'intégration reste difficile. "Il y a des gens, on dirait qu'ils ont peur de lui", regrette le sergent-chef Jérémy Monet, qui rappelle que "c'est un pompier comme un autre ! Les gens s'adressent beaucoup plus à nous qu'à lui."
Lorsqu'il n'est pas au service des citoyens, Samir Kuku travaille d'arrache-pied pour apprendre le vocabulaire médical français. Avec comme objectif de passer des équivalences et de devenir infirmier, comme avant au Soudan.
"Je vais essayer d'aller loin, si c'est possible", nous confie-t-il dans son appartement nordiste. "C'est un petit peu compliqué, oui, mais avec mon rêve, mon projet, je vais essayer quand même."