SNCF : manifestation de cheminots pour défendre le fret ferroviaire, devant la gare de Somain

Acheminer les marchandises par train plutôt que par camion, une réponse évidente aux enjeux climatiques et pourtant, la filière du fret ferroviaire est en difficulté. La part du rail a même plongé ces dernières années.

Se mobiliser en nombre, pour éviter de voir partir en fumée, leur activité de fret. Ce lundi 26 juin, ils étaient une centaine de cheminots nordistes réunis devant la gare de Somain pour protester contre les 5 milliards d'euros réclamés à Fret SNCF, leur employeur. Une somme apparentée, selon la Commission européenne, à des aides d'État.

Un passage à la caisse difficile à digérer pour ce représentant syndical : "60% du triage ici, 32 voies sont fermées. Parce qu'il n'y a pas d'entretien. On ne peut pas se développer ici parce qu'il n'y a pas d'investissement", explique Christophe Soufflet SUD Rail.

Une absence de moyens, qui contraste avec le glorieux passé de la commune : "À la grande époque ici dans la gare de triage, il y avait plus de 1 500 emplois. Aujourd'hui, on est à une centaine d'emplois. C'était l'atout majeur de la commune", rappelle Julien Quennesson maire de Somain.

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Somain : manifestation d'une centaine de cheminots devant la gare ©Reportage Florent A.Motey / Alice Mouchard

Avec 3.000 wagons à décharger chaque semaine, Somain symbolisait l'âge d'or du fret, jusqu'au démantèlement du secteur à la fin des années 1990. Depuis, 800 kilomètres de voies dédiées au fret ont été fermés à l'échelle nationale. Les moderniser coûterait 500 millions d'euros à l'État. "Or le gouvernement fait tout l'inverse, il continue de vendre à la découpe notre service public ferroviaire. Et ici de vendre la gare fret de Somain à la concurrence et c'est tout l'inverse de ce qu'il faut faire", tonne quant à lui, Fabien Roussel, député PCF du Nord 

Pour répondre à la pression des industriels, désireux d'utiliser cette solution ferroviaire, l'Etat compte investir 200 millions d'euros d'ici 2025.

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