Violeur de la Sambre : tout ce qu'il faut savoir sur le déroulement du procès qui s'ouvre à Douai pour trois semaines

Plusieurs psychologues, des rues fermées au public, une salle de retransmission pour la presse... Le procès de Dino Scala, surnommé le violeur de la Sambre, s'ouvre ce vendredi 10 juin, à 14 heures, pour trois semaines. Retour sur une organisation millimétrée, rarement vue dans l'histoire de la justice.

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C’est un procès hors-norme qui s'ouvre aujourd’hui dans la salle 17 des assises de Douai. Dino Scala, 61 ans, surnommé "la violeur de la Sambre", est jugé pour les viols et agression sexuelles de 56 femmes.

Traqué pendant trente ans, ce père de famille, ouvrier et président d'un club de foot local, a terrorisé le Nord entre 1988 et 2018, autour de Pont-sur-Sambre.

En tout, Dino Scala est sous le coup de 14 chefs d'accusation. Il comparaît pour 17 viols, 12 tentatives de viol et 27 agressions ou tentatives d’agression. 

A chaque viol, le même mode opératoire était utilisé : en allant au travail en voiture, tôt le matin vers 7 heures, il longeait la vallée de la Sambre, rivière franco-belge, et tentait de repérer une femme qui marchait seule. Une fois sa victime choisie, il la suivait, se faufilait derrière elle avec une cordelette pour ne pas être identifié et passait à l'acte. 

Une salle de presse avec retransmission en direct du procès

Un dispositif quadrillé et millimétré a été mis en place pour permettre la tenue de ce procès. La première journée, qui s’ouvre à 14 heures après le tirage au sort des jurés et l’exposé des faits, est notamment consacrée à sa personnalité. En plus des 56 plaignantes, une vingtaine d’avocats seront présents pour défendre les victimes de Dino Scala. Les rues alentours seront fermées. 

Côté presse, on ne compte pas moins d’une quarantaine de rédactions accréditées pour couvrir le procès. Parmi elles, il y aura des médias anglais et belges. En effet, l’affaire va au-delà des frontières françaises. En Belgique, Dino Scala a sévi à Erquelinnes et Solre-sur-Sambre.

Etant donné le nombre important de personnes présentes, une salle avec retransmission vidéo en direct a été aménagée pour accueillir les journalistes venus couvrir le procès. 

Des psychologues mobilisés et un système de badges mis en place

Un psychologue accompagnera les victimes durant toute la durée du procès, notamment lorsqu'elles devront revenir en détails sur les faits pour la première fois face à leur bourreau, à partir de mardi. Deux autres seront présents à l’ouverture et à l’énoncé du verdict, précisent nos confrères de France Bleu Nord. 

Pour le bien-être des victimes venues témoignées, un système de badge (comme pour le procès des attentats du 13 novembre à Paris) permettra d'indiquer à la presse qui est prêt ou non à parler aux journalistes, comme le rapporte La Voix du Nord. 

Les plaidoiries sont censées commencer à la fin du mois et le verdict est attendu le 1er juillet. Toutefois, rien n'affirme que le procès ne se prolongera pas au-delà, vu l'immensité du dossier. 

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