EDF a été contraint de repousser une nouvelle fois la mise en service commercial de son terminal méthanier de Dunkerque, désormais prévue en décembre, suite à un incident intervenu lors d'essais en juillet, a indiqué un responsable du projet au quotidien Les Echos.
Le terminal avait reçu début juillet sa première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL), mais suite à une défaillance d'instruments suivie de mauvaises manipulations, du GNL, à très basse température (-163 degrés Celsius), avait été envoyé dans des canalisations lors d'essais conduits par un prestataire, le groupe espagnol TS LNG. Cela avait provoqué un incendie au niveau d'une torche et fait subir un choc thermique à un des réservoirs de gaz, explique le quotidien à paraître vendredi.
Depuis, "la torche a été réparée et les instruments défaillants changés", et "les essais ont pu reprendre début octobre", a indiqué au journal Marc Girard, directeur de Dunkerque LNG, la société chargée du projet, précisant tabler désormais sur une mise en service du terminal en décembre.
Enorme chantier
La mise en service du site, prévue à l'origine mi-2015, avait déjà été repoussée à plusieurs reprises, suite à divers contretemps. M. Girard a indiqué par ailleurs que ce nouveau retard n'aurait pas d'impact financier majeur et que le budget prévu (1,2 milliard d'euros) serait respecté.La construction de ce terminal est un des plus grands chantiers de France, lancé en 2011 par Dunkerque LNG, société détenue à 65% par EDF, aux côtés du groupe belge Fluxys (25%) et du géant pétrolier français Total (10%). Ce projet doit permettre à EDF de soutenir sa stratégie d'internationalisation et son développement dans le gaz. Sur les 13 milliards de m3 par an de capacité de Dunkerque LNG (environ 20% de la consommation française de gaz naturel), EDF en a déjà réservé 8 milliards et Total 2 milliards, via des contrats sur 20 ans.