Dunkerque : plus d'un mois après les premières mesures, le taux d'incidence désormais inférieur à celui de la région

La communauté urbaine de Dunkerque avait été l'une des premières à subir la troisième vague de l'épidémie, poussée par l'arrivée du variant anglais. Dès le 26 février, un confinement le week-end était mis en place pour tenter de l'endiguer. Plus d'un mois après, où en est-on ?

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Rappelez-vous. C'était à la fin du mois du février. Toute la France était soumise au régime du couvre-feu. Toute ? Non. La communauté urbaine de Dunkerque (et de Nice), dès le 26 février, était assujetie en plus à un confinement le week-end.

A l'époque, l'un des indicateurs qui avait alerté les autorités, le taux d'incidence (c'est-à-dire le nombre de cas détecté de Covid-19 pour 100.000 habitants), atteignait le chiffre de 1.039. Effrayant, alors que le gouvernement avait fixé le seuil d'alerte maximale à 250 cas pour 100.000 habitants. En confinant le week-end, les autorités tentaient d'arrêter le développement de l'épidémie. Les mesures restrictives le week-end ont été remplacées, à partir du 19 mars dans l'agglomération de Dunkerque comme dans tous les Hauts-de-France, par un confinement général. 

Depuis la mise en place de ces mesures, le taux d'incidence a largement baissé dans la communauté urbaine de Dunkerque selon les chiffres de l'ARS. Celui-ci s'établit désormais à 415 sur la période du 27 mars au 2 avril. Un chiffre largement plus bas qu'il y a quelques semaines mais encore au-dessus du seuil d'alerte maximale fixé par le gouvernement. "415, c'est encore un niveau extrêmement élevé", rappelle le professeur Philippe Amouyel, épidémiologiste au CHU de Lille. "Malgré tout, la circulation du virus a baissé de plus de 50% et nous pouvons imaginer que cela a un lien avec les mesures qui ont été prises", commente-t-il. 

Quant à l'éventuel impact dans le futur du troisième confinement sur l'épidémie, le professeur préfère attendre : "les mesures prises sont différentes du premier et du deuxième confinement donc nous ne pouvons pas nous prononcer". Par ailleurs, il estime que l'horizon fixé par le président de la République, Emmanuel Macron, d'arriver à 5.000 contaminations par jour en France est encore valable. Mais nous en sommes loin. En ce début de mois d'avril, la moyenne se situe autour de 38.000 cas par jour dans le pays.

Depuis la semaine du 13 au 19 mars, Dunkerque a laissé la première place du classement des plus mauvais taux d'incidence à la communauté de communes du Pays solesmois. A noter aussi que la semaine suivante, le taux d'incidence dans la communauté urbaine de Dunkerque est passé sous la barre symbolique des 500 cas pour 100.000 habitants. Par ailleurs, le nombre de tests effectués ces dernières semaines se stabilise autour de 11.000 à 12.000 (en six jours) alors qu'il dépassait les 15.000 à la fin du mois de février. 

Prendre l'épidémie par le biais du taux d'incidence est intéressant mais ne permet pas de comprendre ce qu'il se passe dans l'instant à l'hôpital. En effet, il faut attendre plusieurs semaines, généralement, avant qu'une personne détectée comme positive au Covid-19 finisse par atterrir dans un lit d'hôpital, ou pire, dans le service de réanimation. Et à Dunkerque, comme dans le reste de la région, l'hôpital reste sous tension. 

Au CH de Dunkerque, mercredi 7 avril, il y avait 16 patients Covid en réanimation sur les 20 lits existant. Depuis le 2 avril, quatre patients ont été transférés vers d'autres établissements. Aussi, pour laisser la place aux patients Covid, la moitié des opérations "non-urgentes" sont en ce moment déprogrammées, ce qui est le cas à peu près partout sur le territoire des Hauts-de-France. Cela signifie, par exemple, que si une intervention était prévue sur la hanche ou le genou d'une personne qui n'a pas de gène fonctionnelle ou de douleurs chroniques, celle-ci sera surement reportée. 

En temps normal, à Dunkerque, onze salles de blocs sont utilisables et reparties comme suit : deux salles pour les urgences, neuf pour le reste. En ce moment, subsistent ces deux salles d'urgence et seulement quatre salles de blocs. En plus, une salle d'anesthésie a été ouverte pour la chirurgie ambulatoire.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information