Le groupe canadien Boralex, un temps intéressé par le projet de parc éolien en mer au large de Dunkerque (Nord), a annoncé lundi se retirer du consortium candidat qu'il formait avec trois autres entreprises.
Il estime que "sa participation dans ce projet ne satisfait plus ses critères d'investissement". "Boralex détient une option de cession de sa participation dans le projet aux autres partenaires actuels. Boralex exercera cette option et cédera la totalité aux autres membres du consortium immédiatement après la sélection définitive du ou des gagnants de l'appel d'offres", a expliqué le groupe dans un communiqué.
Boralex avait formé un consortium avec les entreprises néerlandaises Eneco et Van Orde ainsi que DGE, filiale du japonais Mitsubishi Corporation. "Boralex continuera à participer au développement du projet, autant à titre de membre du consortium qu'à titre de non-membre après la cession de sa participation. Le consortium continue fermement de croire dans le grand potentiel de ce projet", a insisté l'entreprise canadienne.
Le lauréat désigné dans l'année
Cinq autres candidats se sont déclarés pour réaliser ce projet : le consortium formé par les groupes belge Deme, français Quadran Energies Marines et anglo-néerlandais Shell ; un second qui regroupe le Suédois Vattenfall, l'Allemand WPD et la Caisse des Dépôts ainsi que l'alliance entre le français Engie, le Portugais EDPR et l'Allemand EON ; celle composée du Belge Elicio, du Français Total et du Danois Orsted (ex-Dong Energy) ; et enfin le consortium entre EDF, l'Allemand Innogy et le Canadien Enbridge.
Parmi les autres présélectionnés en 2017 par l'administration française, le norvégien Equinor (ex-Statoil) a refusé de commenter son éventuelle candidature alors que le groupe belge InControl et le consortium entre le Belge Parkwind et le Français Valeco, n'avaient pas encore pu être joints pour confirmer ou non le dépôt de leurs offres.
Cet appel d'offres, le troisième lancé par l'Etat français pour développer les éoliennes marines posées (par opposition aux turbines flottantes), vise à construire un parc d'une capacité d'environ 500 mégawatts au large de la ville de Dunkerque.
Le lauréat doit être désigné courant 2019, pour une mise en service du parc à l'horizon 2022.