L'activité du dépôt pétrolier de Fort-Mardyck est très perturbée mardi 7 janvier à Dunkerque. Aucune goutte d'essence ou de gazole ne sort au premier des quatre jours de blocages des raffineries annoncés par la CGT la semaine dernière.
C'est un blocage qui n'en est pas tout à fait un. Aux abords du dépôt pétrolier Total de Fort-Mardyck, à Dunkerque, ce matin, aucun piquet de grève, pas de pneux crevés et encore moins de manifestants ou de policiers à l'horizon. Les camions-citernes rentrent normalement sur le site...
La banalité apparente est trompeuse. Car tout se passe en fait à l'intérieur. Une fois arrivés sur place, les camions ne font pas le plein. Aucune goutte d'essence ou de gazole ne sortira du dépôt de Fort-Mardyck, le troisième de France, avec une capacité totale de 2,8 millions de m3. Une partie des salariés se sont déclarés grévistes. Sur place, ils assurent la sécurité du site mais ne chargent pas les citernes.
La CGT, à l'initiative de cette mobilisation, le répète : il ne s'agit pas d'un blocage, mais d'une volonté de ralentir les expéditions. "Blocage n'est pas le bon terme. Il n'y a aucune expédition, que ce soit par camion ou par pipeline, qui ne sort du site. Mais ce n'est non pas par blocage, mais par l'action des grévistes et des travailleurs postés", argumente Benjamin Tange, secrétaire général CGT Total Dunkerque.
"Les conséquences au niveau national, c'est des ravitaillements dans les stations qui sont beaucoup moins nombreux que prévus, avec peut-être des pénuries. Mais c'est pas ce qu'on cherche. Nous, ce qu'on cherche, c'est le retrait du projet de loi", ajoute-t-il.
Si les perturbations ont commencé dès lundi soir, mardi marque la première des quatre journées de blocages des raffineries et des dépôts pétroliers français. La CGT avait en effet appelé la semaine dernière à un blocage de 96 heures, du 7 au 10 janvier, à l'occasion de la reprise des négociations entre syndicats et gouvernement sur le projet de réforme des retraites.