Malgré sa défaite en demi-finale face à l'Espagnol Ayoub Ghadfa Drissi El Aissaoui mercredi 7 août 2024, le Nordiste décroche le bronze, la 50ème médaille de la délégation française depuis le début des JO. Une immense fierté pour le club de Coudekerque-Branche, où tout a commencé.
Lorsque le match se termine, la déception se lit sur le visage des Coudekerquois rassemblés devant l’écran géant installé dans la salle de boxe transformée pour l’occasion. Djamili-Dini Aboudou échoue aux portes de la finale mais rentre toutefois à la maison avec une belle médaille de bronze.
"J’aurais bien aimé le voir en finale", confie un jeune homme les yeux embués. Avant de se ressaisir et de déclarer : "ce qu’il a accompli, c’est énorme. Il n’y a pas beaucoup de gens qui l’attendaient à ce niveau-là, il montre qu’il n’a rien lâché et il revient avec une médaille olympique".
Une fierté pour tout le Dunkerquois. Le ministre démissionnaire des Transports et ancien maire de Dunkerque Patrice Vergriete salue le "parcours olympique magnifique de cet enfant de Jean Bart" et le remercie d’avoir fait rayonner le territoire aux yeux du monde entier.
Enfant de Jean Bart
Né à Grande Synthe, Djamili-Dini Aboudou commence la boxe à 14 ans, dans la ville voisine de Coudekerque Branche. "Il a suivi le parcours classique, se souvient Paul Bence, président du Coudekerque-Ring de 1990 à 2018. Boxe amateur, champion du Nord, champion des Flandres et en 2013, premier titre de champion de France des juniors".
C’est une très très grande joie, inespérée il y a encore quelques années. C’est le summum du bonheur pour le club, et pour la ville de Coudekerque-Branche.
Paul Bence, président du club de boxe de Coudekerque-Branche de 1990 à 2018
Même s’il s’est ensuite entraîné à l’INSEP, "Djamili a appris les fondamentaux à Coudekerque et ne les a jamais oubliés", sourit le président honoraire du club, qui loue son humilité et sa modestie. Évidemment, la déception se lit dans son regard après cette défaite aux portes de la finale. Mais la joie de voir briller "l’enfant du pays" est "immense", tant elle était "inespérée il y a encore quelques années".
50ème médaille pour la délégation française
Cette médaille, le Nordiste devrait s’en souvenir toute sa vie. Première médaille française en boxe, 50ème médaille de la délégation française depuis l’ouverture des JO de Paris... Mercredi 7 août 2024 dans l’ambiance électrique de Rolland Garros transformé en ring de boxe, Djamili-Dini Aboudou a été médaillé de bronze en super-lourds malgré sa défaite en demi-finale.
DJAMILI DINI EN BRONZE 🥉
— Equipe France (@EquipeFRA) August 7, 2024
Quel parcours de notre boxeur tricolore ! Djamili Dini Aboudou Moindze remporte sa première médaille olympique. #AllezLesBleus #Paris2024 pic.twitter.com/KWSahdo592
Battu aux points dans les deux premières manches par l’Espagnol Ayoub Ghadfa Drissi El Aissaoui, le Français a offert un beau troisième round. S’il a failli mettre KO son adversaire, il n’a pas réussi à rattraper son retard en points pour se hisser en finale.
"Je suis content d’avoir pu rapporter cette médaille de bronze, content pour la France, pour le public, a déclaré le boxeur nordiste après sa défaite au micro de France Télévisions. Je suis venu pour une médaille mais personne ne m’attendait car je n’avais rien promis (...). C’est le résultat de toutes les années où j’ai bossé, j’ai travaillé dur. C’est une belle récompense".