Le chef de l’Etat a annoncé dimanche soir que tous les élèves devaient retourner en cours lundi 22 juin. Terminés alors les quotas par classe et les demi- journées. Mais beaucoup d’interrogations persistent. Ce retour à la normale prend la forme d’un casse-tête.
Les réunions sont quasi quotidiennes pour le directeur et les adjoints du collège Notre-Dame des Dunes de Dunkerque. Nouvelle situation de crise à gérer, ils ont appris dimanche soir, lors du discours d’Emmanuel Macron, que le retour à l’école dès lundi 22 juin est obligatoire pour tous.
Une annonce, qui ne leur facilite pas la tâche : “Recommencer avec un nouveau protocole, c’est vrai que c’est un peu compliqué, constate, perplexe, le directeur adjoint Nicolas Maison. Certains enseignants se disent que finalement, pour reprendre à peine deux semaines, revenir à la normale va-t-il être faisable ?”
Même son de cloche du côté du directeur, Bruno Dimpre : “Ça demande beaucoup d’énergie aux équipes, je sens qu’elles sont un peu au bout. Il est temps d’arriver aux vacances”.
Le protocole sanitaire change pour accueillir davantage d'élèves
Depuis le 18 mai et le retour partiel des élèves, tout le collège s’est organisé pour respecter le protocole sanitaire : “Il y a 15 élèves par classe et on a réparti les tables avec les 4m² obligatoires”. 4m² pour chaque élève, un enfant par table, de nouvelles règles bientôt supprimées pour permettre la reprise de tous : “Pour passer à davantage d’élèves, la notion de 4m² devrait disparaître tout en gardant le mètre de distanciation et le port du masque. On attend des précisions", précise le directeur.
Des consignes peu claires
Pour l’instant, peu d’informations circulent. Pas assez, en tout cas, pour organiser la rentrée de lundi prochain. Trop de questions restent en suspens selon les syndicats d'enseignants : “Que va devenir le protocole sanitaire qu’on a mis des heures à élaborer ? Va-t-il être supprimé ? Allégé ? Comment on va faire pour contacter toutes les familles en un temps aussi record ? Quelles possibilités les familles vont-elles avoir si elles ne souhaitent pas remettre leur enfant à l’école ?”, se demande Laurie Rohart, responsable locale SNES FSU. Une nouvelle version du protocole sanitaire doit être dévoilé dans les prochains jours.