Le premier foyer de fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 a été localisé le 5 août dans un élevage ovin à Marpent, près de Maubeuge (Nord). C'est le premier foyer détecté dans l'hexagone pour ce sérotype.
Maladie virale transmissible entre les ruminants domestiques et sauvages par le biais de moucherons piqueurs, la fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 (BTV 3) a officiellement été détectée en France. Les stéréotypes 4 et 8 ont déjà été détectés en Corse et en France continentale.
Dite "maladie de la langue bleue", elle touche principalement les bovins et les moutons. Des premiers cas avaient été détectés aux Pays-Bas en octobre 2023, avant de s’étendre au nord de la Belgique et à l'ouest de l'Allemagne.
Depuis le 5 août, et suite à des relevés réalisés par l'Agence Nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), un foyer a été identifié dans un élevage ovin de Marpent près de Maubeuge.
Les animaux atteints de cette maladie virale développent de la fièvre, des lésions buccales, des difficultés respiratoires, un amaigrissement et une perte des petits pendant la gestation. Si cette maladie affaiblit les animaux, provoque des pertes économiques et perturbe les échanges internationaux, elle n'entraîne pas l'euthanasie des animaux, contrairement à la grippe aviaire.
Pour limiter leur propagation dans les cheptels avoisinants, "les pouvoirs publics et les filières professionnelles sont fortement mobilisés pour lutter contre la diffusion de la maladie sur le territoire à partir des foyers identifiés", relate la Préfecture du Nord par voie de communiqué. La maladie n'est pas transmissible aux humains.
Très clairement, il y a des ovins qui meurent
Stéphan Zientara.Directeur du laboratoire de santé animale de l'Anses
"Le sérotype 3 est une menace pour le cheptel ovin français puisque c'est un virus qui induit des manifestations cliniques qui peuvent être assez conséquentes. (...) Très clairement, il y a des ovins qui meurent", dans des proportions variables d'un élevage à l'autre, avait observé fin juillet auprès de l'AFP le directeur du laboratoire de santé animale de l'Anses, Stéphan Zientara.
Zone "régulée" et plan de vaccination
Depuis le 2 août, avant l'identification du foyer près de Maubeuge, une zone dite "régulée" a été délimitée dans un périmètre de 150 km autour des foyers déclarés en Belgique. "Pour sortir de cette zone, les animaux des espèces sensibles doivent satisfaire à des mesures contraignantes visant à éviter la propagation de la maladie : traitement de désinsectisation durant au moins 14 jours avant départ et test de dépistage individuel du virus négatif" détaille la Préfecture. 5 300 communes françaises sont dans cette zone.
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Le ministère de l'Agriculture a également mis en place un plan de vaccination pour endiguer la propagation de cette fièvre catarrhale. La campagne a été lancée début août. Les éleveurs concernés devront passer commande auprès d'un vétérinaire sanitaire qui recevra les doses à partir du 14 août.
Avec AFP