Avec la fin de l'embargo chinois, 30 000 tonnes de viande de boeuf française devrait pouvoir être exportées l'an prochain. Une bonne nouvelle pour les éleveurs de la région, qui espèrent voir cette quantité augmenter.
Une belle brochette de bœufs français, qui s'envolera peut être bientôt direction la Chine. Avec ce troupeau de 150 têtes, Salers et Charolaises, Alain Dupont perpétue l'exploitation familiale créée il y 5 générations.
La fin de l'embargo chinois sur le bœuf français : un vrai baume au coeur pour cet éleveur et son fils qui travaille avec lui. Pas de quoi embaucher un ouvrier agricole ni agrandir le cheptel, mais au moins éponger l'excédent de production du secteur.
"Quand elles sont à maturité et qu'on l'annonce aux commerçants bestiaux ils nous répondent qu'ils n'ont pas de place, qu'il faut attendre, que leur tableau est plein...", se désole Alain Dupont, éleveur bovin et responsable de la section bovine FDSEA.
"Quand on attend quatre semaines pour faire partir des bovins, ça met le moral dans les chaussettes parce que c'est quatre semaines où on va perdre de l'argent. On les nourrit pendant quatre semaines pour rien", précise Antoine Dupont, éleveur bovin lui aussi.
Direction la Chine
30 000 tonnes d'entrecôtes et autres steaks français devraient remplir les assiettes chinoises dès l'automne prochain. C'est peu pour cet autre éleveur, qui produit 50 tonnes de viande chaque année... mais prometteur. "C'est un petit volume mais comme c'est un très grand pays, peut-être que c'est voué à augmenter", suggère Philippe Callens, éleveur bovin. "30 000 tonnes, c'est dérisoire, mais c'est toujours bénéfique de rentrer dans un nouveau marché."
Depuis le début de l'année, le cours du boeuf français a baissé de 20 centimes par kilo. Ce nouveau débouché pourrait bien faire augmenter les prix, pour le plus grand bonheur des producteurs.