La situation inquiète les associations.
Un mois après le gigantesque incendie qui a détruit le camp de Grande-Synthe, quelque 200 migrants vivent dans un bois à proximité de cet ancien site, selon des associations. Parmi eux, "certains viennent de l'ancien camp de La Linière, d'autres de Centres d'accueil et d'orientation (CAO) qu'ils ont quittés pour diverses raisons et il
y a de nouveaux arrivants", a affirmé Christian Salomé de l'Auberge des Migrants à l'AFP, confirmant une information de La Voix du Nord.
Selon lui, les associations d'aides aux migrants distribuent midi et soir, 200 repas aux réfugiés présents dans le bois du "Puythouck". "Ils vivent à l'état sauvage, ils dorment à même le sol, sans aucun abri, avec quelques couvertures", a précisé M. Salomé affirmant que, parmi eux, se trouvaient des femmes et des enfants. Les associations Emmaüs et Salam confirment qu'environ 200 migrants vivent dans ce bois.
Ils sont traqués
"Ils vivent dans une précarité extrême, ils n'ont aucune protection, aucun abri, avant ils avaient au moins des tentes ou une petite cabane pour mettre leurs affaires, il n'y a plus rien et ils sont sans arrêt traqués", a regretté Sylvie Desjonquères, responsable de la communauté Emmaüs de Grande-Synthe. "Nous avons l'interdiction de leur distribuer des tentes pour qu'au moins ils se protègent de l'humidité car l'État veut empêcher tout point de fixation de migrants", assure Christian Salomé.
Par ailleurs, une trentaine de migrants est hébergée au Centre de culture populaire à Grande-Synthe, en attendant un départ dans un CAO, a indiqué la mairie de la ville, qui assure ne pas savoir combien de personnes vivent actuellement dans le bois du "Puythouck".
Après le gigantesque incendie survenu le 10 avril, quelque 1.200 migrants sur les 1.400 qui vivaient dans le camp, ont été pris en charge par l'État et la ville de Grande-Synthe, avait affirmé en avril la préfecture, le reste s'étant dispersé.