Grève des enseignants dans les Hauts-de-France : les collèges, "grands oubliés" du protocole sanitaire

Les syndicats enseignants appellent à la grève ce matin pour obtenir un renforcement des mesures sanitaires, notamment dans les collèges, non concernés par le renfocement du protocole sanitaire.

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Malgré un renforcement du protocole sanitaire dans les lycées annoncé jeudi par le Ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer,  plusieurs syndicats d'enseignants ont maintenu leur appel à la grève ce mardi. L'une des revendications du mouvement est que les collèges puissent bénéficier des mêmes mesures que les lycées.

Pour rappel, arpès une rentrée particulièrement tendue, le Ministre avait proposé le 5 novembre dernier d'autoriser davantage de cours à distance, à condition de conserver au moins 50 % d'enseignement en présentiel pour chaque élève, l'annulation des évaluations communes et le maintien des épreuves de spécialités avec deux sujets au choix.
 

Mais l'intersyndicale (FSU, FNEC-FP-FO, CGT, Educ'action, Snalc, SUD et SNCL-FAEN) estime que la "situation actuelle nécessite la présence massive et urgente de personnel dans les écoles, collèges, lycées" et demande au ministère de "procéder dès à présent au recrutement de personnels, en particulier en ayant recours aux listes complémentaires des concours".

Une situation tendue dans les collèges

Laurie Rohart, déléguée syndicale SNES et professeure de Lettres Classiques au collège Anne Franck de Grande-Synthe est en grève ce mardi, elle regrette que les collèges ne soient pas concernés par la mise en place demi-groupes.

"Cela permettrait de résoudre le problème de la cantine qui brasse énormément de monde. S'il y a des demi-groupes, cela divise par deux le nombre d'élèves demi-pensionnaires." confie-t-elle.
 
Pour le moment, Jean Michel Blanquer refuse que le système des demi-groupes soit mis en place. Il estime que dans les collèges, il est "plus facile" de maintenir les élèves dans une seule classe, car ils n'ont pas d'enseignements de spécialité. 

Un argument qui ne tient pas pour Laurie Rohart, puisqu'il "y a des matières qui ne peuvent pas s'appliquer à cela, en musique, technologie ou arts plastiques par exemple, les élèves doivent se déplacer dans les classes des professeurs pour disposer du matériel nécessaire..."
 
Au collège Maxime Deyts de Bailleul, 67 enseignants sur 70 sont en grève.  "Du jamais vu dans l'établissement" explique Elisabeth Dufour, représentante SNES et professeure de Lettres Classiques. "Notre collège est très grand, il compte 936 élèves. Rajoutez à cela 100 membres du personnel."

Compte tenu de son envergure, une demande de mise en place de demi-groupes avait été faite par la proviseure le 4 novembre dernier, mais "elle vient d'être refusée par le rectorat. C'est une aberration." ajoute Elisabeth Dufour.

La grève est suive par 10.36% des enseignants dans le secondaire et 8.78% dans le primaire.

 
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